Une cataracte d'événements dans la connexion Buenos Aires-Madrid

"Conexión Buenos Aires-Madrid" célèbre sa deuxième édition dans le majestueux Palacio de Linares, le siège de la Casa de América à Madrid. Le programme d'activités est une plateforme qui génère des opportunités pour les musiciens, les artistes visuels, les acteurs, les producteurs et les gestionnaires culturels, et qui vise à promouvoir la culture et les échanges entre les villes, à soutenir le développement des talents artistiques et créatifs et à diffuser l'art et la culture par le biais d'une stratégie de soutien institutionnel à l'étranger.  

C'est ainsi que Gabriela Ricardes, ministre de la Culture de la ville autonome de Buenos Aires, nous l'a décrit lors de la cérémonie d'ouverture des onze jours qui, jusqu'au 24 mai, réuniront des milliers de visiteurs, de spectateurs et d'artistes, qui interagiront dans les manifestations culturelles très variées d'un programme dense et ambitieux.  

Des expositions telles que "La República de Waires", un ensemble original de photographies de Claudio Larrea, dans lesquelles il capture ou perçoit sa sensibilité expressionniste : ce qui reste d'une ville sombre qui, autrefois - selon d'autres histoires, d'autres fictions - était lumineuse ; qui était moderne et qui, aujourd'hui, semble mélancoliquement détenue ou hors de son temps.  

Elle commémore également le quarantième anniversaire de la mort de Julio Cortázar. Une exposition qui propose un voyage à travers la vie et l'œuvre de l'écrivain, une immersion totale dans tout l'univers cortázarien à travers les premières éditions de ses œuvres et traductions, des photographies originales, des publications de presse d'époque, des disques, des enregistrements et un grand nombre d'objets personnels. 

Pour explorer la richesse culturelle et sociale qui caractérise la métropole de Buenos Aires, il faut aussi s'arrêter à la Sélection spéciale du Concours photographique "Gente de mi ciudad", des images qui capturent la diversité et la vie vibrante de Buenos Aires, de ses rues animées à ses coins les plus intimes.  

Des courts métrages d'animation, des pièces de théâtre comme "Muerde", de Francisco Lumerman, avec Luciano Cáceres ; "Uno", une version libre d'une pièce de Luigi Pirandello, et des spectacles comme "Noche de Cúpulas", produit par Ana Groch et Ale Langer, ainsi que des spectacles pour enfants comme "La travesía mágica", "Oh, Uh, Ah, EI ! Tierra, Aire, Fuego, Agua", constituent un échantillon très illustratif de la scène porteño.  

Et, bien sûr, le tango, déjà inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité depuis quinze ans, qui présentera à la Casa de América les chanteuses et compositrices qui ont marqué l'âge d'or du tango. Des œuvres qui étaient interprétées par des figures fondamentales de l'époque telles que Tita Merello, Rosita Quiroga, Azucena Maizani, Mercedes Simone, Sofía Bozán, Ada Falcón et Libertad Lamarque. 

L'amphithéâtre Gabriela Mistral de la Casa de América ne sera certainement pas assez grand pour accueillir les spectacles de Daniela Horovitz et Hernán Reinaldo, ainsi que ceux de Marcelo Balsells, Juan Esteban Cuacci et Gustavo Ariel Nardi Remonda, dont le répertoire rend hommage à ces deux monstres que sont Carlos Gardel et Astor Piazzolla, et qui sont gratuits jusqu'à ce que la salle soit pleine.  

En plus de regarder, Ezequiel Herrera et María Antonieta Tuozzo montreront leur art et enseigneront aux plus audacieux les mouvements qui les aideront à danser le tango avec simplicité, cadence et élégance.  

Le cinéma a son espace avec la présentation de "Adiós Madrid", "Café de los Maestros", ainsi qu'un cycle de films de la Commission du film de Buenos Aires, des productions audiovisuelles de tout format, qui promeut le travail conjoint entre les sociétés de production locales, nationales et internationales.  

Enfin, la littérature est également présente, tant à travers la présentation de livres, comme "Mulanas" d'Emilia Zavaleta, qui révèle la force féminine de l'histoire latino-américaine à travers des récits et de la poésie, qu'à travers des conférences et des débats sur différents auteurs. Cette année, María Elena Walsh, Jorge Luis Borges et Julio Cortázar seront les protagonistes des débats. 

Avec cette deuxième édition, "Conexión Buenos Aires-Madrid" entend se consolider en tant que projet permanent, un effort qui bénéficie du soutien de la mairie et de la communauté de Madrid, et surtout de l'immense travail et du dévouement de María Victoria Alcaraz, directrice générale de la coopération culturelle de Buenos Aires, reconnue comme la véritable force motrice de ce véritable festival mondial de la culture, dans pratiquement toutes ses manifestations artistiques.