Benghazi, le nouveau joyau de la Méditerranée
- Sécurité et stabilité
- Fonds de reconstruction nationale
- Investissements touristiques
- Reconnaissance internationale
Dans la ville de Benghazi, les visiteurs sont témoins de la sécurité qui règne à l'est, au nord et au sud du pays, soit plus de 80 % du territoire libyen, sous l'autorité du Parlement issu des élections, du gouvernement d'Oussama al-Hammad et de l'Armée nationale libyenne commandée par le maréchal Khalifa Haftar, ainsi que de l'enthousiasme et de la volonté de reprise du peuple libyen.
Sécurité et stabilité
L'intervention d'experts internationaux (dont un groupe d'officiers espagnols) contribue aujourd'hui à la formation d'unités de l'Armée nationale libyenne, afin que le contrôle de l'immigration illégale dépasse les 60 %, que le trafic de drogue ne se développe pas, que les jeunes puissent poursuivre leurs études dans des universités d'élite et, surtout, que le terrorisme de Daech et d'Al-Qaïda soit éradiqué, grâce au travail accompli par ses forces armées, sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar.
Actuellement, la menace des groupes terroristes, qui tentent d'opérer depuis les pays situés à sa frontière sud, a été à l'origine du dernier attentat à Tripoli : la tentative d'assassinat du ministre Adel Jomaa le 12 février de cette année.
Les actes terroristes de la dernière guerre ont détruit des infrastructures essentielles : ponts, écoles, hôtels, universités et grands bâtiments, sans oublier que la capacité hospitalière est passée de 3 000 à 600 lits.
Fonds de reconstruction nationale
Pour le maire de Benghazi, Alsaquer Emran Abojwary, le paramètre de la sécurité est la condition préalable pour influencer les infrastructures du secteur touristique et faire connaître la liste des villes emblématiques, déclarées par l'UNESCO, patrimoine de l'humanité : Shahada, Souss Lybia, Loubda, Soubrata et Ghdmass. « Nous préparons la côte de Benghazi à accueillir le flux touristique, une zone attrayante pour les hommes d'affaires ».
Le maire a annoncé que les travaux du nouvel aéroport à l'ouest de Benghazi ont atteint 23 % de leur mise au point, avec plus de 20 000 hectares de connectivité entre les villes et la prévision d'accueillir un flux de 5 millions de passagers par an.
« Nous essayons de faire de cet aéroport le plus important d'Afrique du Nord. Nous sommes dans la première phase de développement, tant pour la construction d'hôtels que pour le calcul des itinéraires et des bonnes routes qui permettront l'hébergement et le déplacement rapide des visiteurs ».
Grâce au fonds de reconstruction nationale, le soulèvement de Benghazi durera encore deux ans. Barcelone pourrait servir d'inspiration à la mairie pour la conception de sa propre ville, mais avec sa propre identité.
Investissements touristiques
Pour le maire de Benghazi, tout le gouvernement travaille à la sécurité, au rétablissement du pays et à la mise au point d'une sélection d'hôtels de la meilleure qualité, ainsi que de complexes hôteliers de luxe pour les voyages d'affaires ou les escapades de vacances.
La Libye possède des sites touristiques spectaculaires, comme Cirene, ancienne colonie grecque, située dans ce qui est aujourd'hui connu sous le nom de Shahhat, à l'entrée de la montagne verte et du désert. « Mais nous devons relever le pays pour pouvoir mettre en œuvre les projets dans ce domaine. La ville doit être attrayante, d'abord pour y vivre, puis pour les touristes », précise Alsaquer Emran Abojwary.
Le rythme effréné des travaux de reconstruction dure 24 heures sur 24. Il y a suffisamment de ressources pour que tout le pays vive dans la prospérité. La ville est en constante évolution. La mise en œuvre d'un plan stratégique de reconstruction, prévu sur deux à cinq ans, permet non seulement à tous les secteurs de l'économie de décoller, mais contribue également à renforcer la cohésion sociale.
Bengasi est une enclave exceptionnelle qui attirera bientôt tous les investissements touristiques. Un plan élaboré, avec une identité propre, qui fera de Bengasi, un nouveau Sultanat d'Oman, de petits immeubles aux couleurs de lumière, une région attrayante pour les investisseurs et les touristes.
Les derniers rapports des Nations unies montrent que la présidence de la Chambre des représentants a rendu publique la décision de nommer le conseil d'administration de la Banque centrale et le conseil dans son ensemble, qui a tenu sa première réunion le 10 novembre dernier.
Reconnaissance internationale
Pour sa part, le responsable des Affaires étrangères, le Dr Abdul Hadi Al-Hawaij, clé d'une nouvelle identité diplomatique, est en train de créer des groupes d'amitié et des accords consensuels entre parlementaires, accordant à son tour une grande place au tissu entrepreneurial étranger. « Nous préparons les infrastructures pour un chantier géant en Libye, ouvert à tout investisseur ».
Le ministre souligne que les liens commerciaux ne doivent pas attendre les décisions politiques. « Notre gouvernement appartient au bassin méditerranéen, un espace de paix. » « L'Italie, par exemple, travaille avec les deux administrations », poursuit le ministre, « et c'est l'un des meilleurs interlocuteurs commerciaux entre Tripoli et Benghazi ». Le ministre des Affaires étrangères exhorte l'exécutif du président espagnol, Pedro Sánchez, à créer un bureau consulaire à Benghazi et à participer au développement et à la croissance.
Tout le monde sait que la Libye est divisée en deux gouvernements depuis la fin de la guerre en 2011 : le Gouvernement d'union nationale (GUN), reconnu par les Nations unies et la communauté internationale, qui contrôle l'ouest du pays. L'est et une partie du sud, soit 80 % du territoire, y compris les puits de pétrole, sont sous la tutelle du Parlement libyen et du gouvernement dirigé par Osama Hammad.
Mettre fin à la division actuelle et avancer ensemble, dans la réconciliation nationale, est un objectif auquel fait allusion le ministre libyen des Affaires étrangères, en faisant passer les intérêts de ses citoyens avant tout le reste : « Nous vous avons créés, peuples et tribus, pour que vous vous connaissiez les uns les autres », dit l'un des versets du Coran, mentionné par le Dr Abdul Hadi Al-Hawaij.
Carmen Chamorro, directrice du CIP/ACPE et diplômée en relations internationales et tourisme d'affaires de la SEI
Article publié dans Tourism and Society think tank ; el Mundo Financiero et Express