L'organisation qui regroupe les principales entreprises exportatrices espagnoles présente un rapport avec des mesures pour réactiver le secteur étranger

Le Club des exportateurs s'est engagé à renforcer le commerce avec l'Asie et l'Afrique subsaharienne

PHOTO/REUTERS - Conteneurs dans un port industriel

Le Club des exportateurs, qui regroupe les principales entreprises espagnoles internationalisées, s'est engagé à renforcer le commerce avec l'Asie et l'Afrique subsaharienne après la pandémie dans un rapport présenté ce jeudi lors d'une conférence de presse télématique. Le document comprend une série de mesures visant à réactiver le secteur étranger. Antonio Bonet, président de l'organisation, a souligné que les exportations sont un facteur clé pour faire face à la crise économique qui va se produire dans les prochains mois.

M. Bonet s'est montré très préoccupé par les derniers chiffres d'exportation publiés par le secrétaire d'État au commerce, qui indiquent que les ventes de marchandises à l'étranger ont chuté de 39,3 % en avril par rapport au même mois de l'année dernière. "Les politiques d'internationalisation doivent être réorientées. L'Asie de l'Est, l'Asie du Sud-Est et l'Afrique subsaharienne affichent les meilleurs chiffres de croissance pour 2020 et 2021. Il sera essentiel de renforcer le réseau des bureaux commerciaux espagnols dans ce domaine", a expliqué M. Bonet. Dans le but de réactiver la mobilité internationale, le Club des exportateurs a demandé le rétablissement des liaisons aériennes et l'utilisation de passeports sanitaires pour éviter les mesures de confinement temporaire sur les lieux de destination des passagers.

Une autre des suggestions contenues dans les Dix Commandements est que la création de filiales de sociétés espagnoles à l'étranger ne doit pas être pénalisée fiscalement. Le Club des exportateurs propose que la déductibilité des bénéfices des filiales étrangères ne soit pas réduite, que la comptabilisation des dépenses déductibles sur les factures des fournisseurs étrangers soit simplifiée et que les travaux effectués en dehors de l'Espagne soient exemptés. L'organisation a également demandé que le réseau d'accords visant à éviter la double imposition soit étendu.  

Aide à l'internationalisation

Le Club des Exportateurs considère qu'il est nécessaire de développer l'aide à l'internationalisation des entreprises à travers des instruments tels que le FIEM (Fonds pour l'internationalisation des entreprises), le Fonpyme (Fonds pour les opérations d'investissement étranger des petites et moyennes entreprises), et une rationalisation de la gestion des instruments de soutien financier public aux exportations. 

Ils ont également recommandé d'étendre les lignes de garantie de l'ICO (Institut officiel de crédit) et du Cesce (Compagnie espagnole d'assurance-crédit à l'exportation) à leur montant. Parmi les autres mesures figurent la récupération des aides non remboursables accordées aux entreprises espagnoles pour la réalisation d'études de faisabilité de projets à l'étranger, et l'abrogation de la loi de 2006 sur la dette extérieure, qui a entraîné une bureaucratisation considérable et un ralentissement des procédures d'approbation des instruments de soutien financier public aux exportations. En outre, le Club des exportateurs propose de favoriser la passation de contrats avec des entreprises espagnoles pour l'exécution de projets de coopération au développement, en particulier ceux qui sont financés par des fonds espagnols.