Le dirham marocain devrait prendre de la valeur par rapport au dollar d'ici la fin de l'année 2023
Le Maroc a terminé l'année avec de nouvelles données qui continuent à soutenir la croissance du pays présidé par Aziz Akhannouch. Les deux derniers mois de l'année dernière ont vu le dirham marocain augmenter de 1,08% par rapport au dollar, selon les données publiées dans le rapport mensuel sur la situation économique, monétaire et financière de la Banque centrale du Maroc.
L'économie marocaine continue de croître
Rabat continue de laisser d'excellentes données sur le plan économique, et la tendance invite à l'optimisme pour 2024. Outre le gain du dirham face au dollar, la monnaie marocaine s'est également appréciée face à l'euro, ce qui, bien que restant à 0,16%, reste positif pour le Royaume.
Les données du marché interbancaire sont également positives. Le volume des devises échangées contre des dirhams a augmenté de plus de 91%. Le total s'élève à 77 milliards de dirhams pour le seul mois de novembre. Au cours de la même période, les achats au comptant se sont élevés à 27,5 milliards de dirhams et les achats à terme à 21,1 milliards de dirhams.
Ces données sont qualifiées par la BCM d'"intrigantes" en termes de tendance. L'année dernière, les chiffres à la même période étaient nettement plus élevés, avec respectivement 41,7 milliards de dirhams et 37,2 milliards de dirhams. Cette évolution est très proche de la baisse des transactions de vente.
De plus de 44 milliards de dirhams à 29,4 milliards de dirhams cette année, en termes de ventes au comptant. Les transactions à terme n'ont pas dépassé 5 milliards de dirhams, soit près du tiers du volume de l'année dernière, où elles ont failli dépasser les 14 milliards de dirhams.
De bonnes données qui invitent à l'investissement
Si ce dernier rapport a mis en évidence une chose, c'est que le Maroc parvient à combiner une période de stabilité avec une croissance économique significative. Ce dynamisme du secteur financier attire l'attention des pays européens, en particulier de l'Espagne, où de plus en plus d'investisseurs envisagent d'atterrir.
L'un des domaines les plus frappants est celui des énergies renouvelables, notamment en raison de la croissance de la capacité hydrographique du Maroc. Celle-ci a doublé au cours de l'année écoulée et devrait continuer à augmenter, en grande partie grâce au projet de dessalement sur lequel Rabat travaille depuis un certain temps.
Selon le ministère de l'Infrastructure et de l'Eau, il s'agit de l'un des projets phares visant à éviter la sécheresse annoncée pour cette année, où l'on s'attend à une forte hausse des températures. Le Maroc espère que d'ici 2030, 50 % de l'eau potable du pays proviendra des usines de dessalement. Pour y parvenir, un plan a été approuvé pour la construction de ces usines afin d'atteindre une production totale de 1,4 milliard de mètres cubes dans les six ans à venir.
Selon le plan du gouvernement, "les villes côtières seront équipées d'usines de dessalement, dans le cadre d'un partenariat public-privé". Par ailleurs, un plan solidaire entre les villes côtières et les villes de l'intérieur a été élaboré. Il s'agit ainsi d'élargir les sources d'eau potable et surtout d'alléger la pression sur les réservoirs, dont l'eau "ira aux régions intérieures, au monde rural et au secteur agricole".