Donald Trump applique de nouveaux tarifs douaniers compris entre 10 et 41 %

Le président américain Donald Trump - PHOTO/ La Maison Blanche via REUTERS
Après plusieurs mois de menaces de la part du président américain

Donald Trump, président des États-Unis, a annoncé un nouveau régime tarifaire qui applique des droits de douane compris entre 10 et 41 % sur les échanges commerciaux avec d'autres pays.

Après plusieurs mois de menaces de la part du président américain, ce nouveau régime tarifaire remplace celui du mois d'avril et porte le tarif moyen à 19 % pour les produits importés par les États-Unis en provenance des pays concernés.

Le nouveau système tarifaire pénalise principalement les pays avec lesquels les États-Unis n'ont pas d'accords bilatéraux et le Canada.

L'Union européenne (UE), avec laquelle Trump a eu des divergences et des frictions dialectiques, se retrouve avec un taux de droits de douane de 15 %, annoncé lors de la visite du président américain en Écosse.

D'autres pays ont connu des fortunes diverses en matière d'application des droits de douane. Le Brésil du président Lula da Silva, totalement opposé aux idéaux politiques de Donald Trump, a obtenu un taux tarifaire élevé, désormais de 10 %, qui s'ajoute aux 40 % déjà appliqués en juillet, tandis que d'autres ont bénéficié de tarifs douaniers moins élevés et que le Mexique a obtenu un nouveau report de 90 jours pour l'application de ces coûts tarifaires qui pèsent sur les échanges commerciaux entre les pays.

Le président américain Donald Trump tient un décret signé sur les droits de douane dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, D.C., États-Unis, 2 avril 2025 - REUTERS/ LEAH MILLIS

Les nouveaux tarifs douaniers annoncés juste avant la date limite prévue pour leur annonce et pour la fin de la trêve tarifaire de ces dernières semaines, qui était le 1er août, entreront en vigueur le 7 août prochain. Le nouveau régime tarifaire comprend une taxe minimale globale de 10 % sur les échanges commerciaux de produits entrant aux États-Unis en provenance d'autres pays, et d'autres tarifs douaniers à partir de 15 % pour les pays qui ont un excédent commercial avec les États-Unis, c'est-à-dire qui ont une balance positive en leur faveur lorsqu'ils importent et exportent avec le géant nord-américain.

La Maison Blanche a officiellement annoncé une liste comprenant près de 70 pays, en plus de l'UE, auxquels des tarifs douaniers spécifiques compris entre 10 % et 41 % seront appliqués. Plus précisément, le Brésil, les îles Malouines et le Royaume-Uni seront soumis à un tarif douanier de 10 % (dans le cas du Brésil, ce tarif s'ajoute au tarif de 40 % déjà en vigueur). De leur côté, des pays comme le Costa Rica, l'Équateur, Israël, le Japon, l'Union européenne, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Corée du Sud ou le Venezuela, entre autres, seront soumis à une taxe de 15 %. La Syrie est toutefois le pays qui sera soumis au tarif douanier le plus élevé, à savoir 41 %.

D'autre part, Trump a augmenté jusqu'à 35 % les droits de douane sur les produits importés du Canada qui ne sont pas inclus dans l'accord commercial entre ces pays et le Mexique. Dans le cas du Canada, les tarifs douaniers passent de 25 % à 25 %. À cet égard, le président américain affirme que le Canada « n'a pas coopéré dans la lutte contre l'avalanche de fentanyl et d'autres drogues illicites », tout cela après les affrontements verbaux entre le président américain et Justin Trudeau, l'ancien Premier ministre canadien, qui a sévèrement critiqué les politiques économiques du président américain.

Rappelons que le 2 avril dernier, Donald Trump avait annoncé un droit de douane supplémentaire de 10 % pour tous les pays, auquel s'ajouterait une taxe spécifique pour chaque nation, invoquant une sorte d'urgence nationale qui obligeait les États-Unis à équilibrer leur balance commerciale avec les autres pays.

Le président américain Donald Trump tient un tableau à côté du secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, alors qu'il prononce un discours sur les droits de douane dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, DC, États-Unis. 2 avril 2025 - REUTERS/ CARLOS BERRIA

Par la suite, le président a suspendu cette mesure pendant 90 jours afin d'entamer des négociations commerciales avec les autres pays. Cependant, le gouvernement américain estime que « beaucoup de choses se sont passées depuis », soulignant que « plusieurs pays ont conclu ou sont sur le point de conclure des accords commerciaux et de sécurité importants avec les États-Unis » et que « certains pays, à l'issue de négociations, ont proposé des conditions qui, selon le président, ne répondent pas suffisamment à l'urgence nationale qu'il a déclarée le 2 avril ».

Le gouvernement de Donald Trump affirme que cette politique tarifaire renforce la position des États-Unis sur le marché mondial, consolidant ainsi l'économie nationale : « Ces accords renforcent la position économique et sécuritaire des États-Unis et créent des opportunités pour les travailleurs, les agriculteurs et les entreprises américains ».

L'administration Trump estime également qu'une grande partie des accords commerciaux conclus, qui comprennent dans de nombreux cas de nouveaux investissements dans le pays, « positionnent les États-Unis comme la première destination mondiale pour l'innovation, la fabrication et la croissance économique ». Ce système de tarifs douaniers sert ainsi d'outil dans la lutte contre les déficits commerciaux dont souffre le géant américain ces derniers temps, comme l'a indiqué la Maison Blanche.