Le gouvernement marocain prévoit une réforme des retraites
Le gouvernement marocain envisage de réformer le système des retraites, comme l'a indiqué la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui.
La ministre a souligné qu'il est temps de réformer les fonds de pension, une question complexe qui nécessite la collaboration de tous les secteurs concernés, tant publics que privés.
Nadia Fettah a indiqué au Parlement marocain que le calendrier de la réforme sera présenté en janvier 2025 et que le gouvernement marocain présentera une proposition préliminaire de réforme des retraites basée sur les résultats du dialogue social entre les acteurs concernés par la question, tels que les partenaires sociaux, les employeurs et les autorités publiques.
La ministre de l'Économie et des Finances a expliqué que parmi les points les plus importants de la réforme figurent la réforme du système de retraite dans les secteurs public et privé et l'amélioration de la gouvernance et de la gestion.
Elle a confirmé que le gouvernement s'engageait à respecter tous les accords signés dans le cadre du dialogue social, exprimant son aspiration à trouver une solution définitive à ce problème lors du prochain cycle de dialogue social.
Face à l'urgence de réformer le système des pensions, Nadia Fettah Alaoui a indiqué que ce dossier a connu des retards depuis les gouvernements précédents et que ce retard s'est prolongé pendant des années, ce à quoi le gouvernement actuel tente de remédier dans les plus brefs délais.
Ainsi, le calendrier et le cadre préliminaire de la réforme des retraites seront annoncés en janvier 2025.
La nouvelle initiative vise à répondre aux questions de longue date concernant la réforme du système de retraite marocain par des changements structurels.
En ce qui concerne les détails du plan, Nadia Fettah a indiqué que la réforme se concentrera sur la création de deux centres de pension distincts : l'un pour les employés du secteur public et l'autre pour les travailleurs du secteur privé.
La proposition vise également à établir une transition progressive vers un nouveau système, en sauvegardant les droits actuels et les prestations accumulées tout en introduisant des améliorations dans la gestion.
Nadia Fettah a souligné que les récentes négociations du dialogue social, qui ont abouti à des augmentations de salaires, ont temporairement allégé la pression sur les fonds de pension en prolongeant leur solvabilité de deux à trois ans. Pour stabiliser davantage le système, le gouvernement a alloué 2 milliards de dirhams (190 millions d'euros) à la Caisse marocaine de retraite (CMR).
Cette réforme vise à améliorer les conditions actuelles des retraités et à garantir le système de retraite à long terme.
Les réformes visent à mettre en place un « système équitable et résilient », comme l'a expliqué le ministre marocain de l'économie et des finances.
Le Maroc a récemment pris des mesures pour améliorer les conditions de vie des retraités. Ainsi, l'État marocain a décidé d'appliquer l'exonération totale de l'impôt sur le revenu sur les pensions des retraités, comme le prévoit la loi de finances de 2025.
Le Maroc allège ainsi la charge fiscale des retraités en appliquant cette déduction fiscale sur les pensions suite à l'accord intervenu au Parlement qui a pris en compte les pressions sociales et syndicales exercées en vue d'améliorer le pouvoir d'achat des personnes âgées. Une volonté qui coûte à l'Etat marocain un peu plus de 5 milliards de dirhams (environ 500 millions d'euros).