Onze des grandes entreprises ont clôturé le trimestre dans le rouge tandis que six ont réussi à afficher un bénéfice

Les grands ont perdu 11 milliards d'euros à cause du COVID-19

AFP/HENDRIK SCHMIDT - Onze des grandes entreprises ont clôturé le trimestre dans le rouge, tandis que six ont réalisé des bénéfices

Les 17 plus grands groupes automobiles mondiaux ont enregistré une perte d'exploitation cumulée de près de 11 milliards d'euros au deuxième trimestre en raison du coronavirus, selon une étude du cabinet de conseil EY publiée mercredi. Ce chiffre contraste avec les près de 22 milliards d'euros que ces mêmes constructeurs automobiles avaient réalisés sur la même période en 2019. « Un tel effondrement du chiffre d'affaires, des bénéfices et des ventes n'a jamais eu lieu auparavant » dans le secteur, a déclaré le directeur du département « Automobile et Transports » de l'AE, Constantin M. Gall. La pandémie en est venue à « paralyser temporairement » l'industrie automobile, avec des « conséquences catastrophiques », a-t-il ajouté.

Onze de ces entreprises ont clôturé le trimestre dans le rouge, tandis que six ont réussi à afficher un bénéfice. Seul le fabricant américain Tesla a obtenu un meilleur résultat qu'à la même période l'année dernière, tout en devenant l'entreprise la plus rentable du groupe, selon les calculs d'EY. Le chiffre d'affaires a baissé chez tous les fabricants, avec un total cumulé au cours du trimestre de près de 177 milliards d'euros, soit une baisse de 41 % par rapport à la même période l'année dernière.

Toutefois, il y avait de grandes différences entre les différents fabricants : le chiffre d'affaires de Tesla n'a baissé que de 5 %, tandis que celui de Mitsubishi a chuté de 57 %. Le chiffre d'affaires de Volkswagen a baissé de 37 %, celui de Daimler (constructeur Mercedes-Benz) de 29 % et celui de BMW de 22 %.  Les ventes, en revanche, ont mieux résisté en termes globaux, en grande partie grâce à la Chine, qui a entamé plus tôt sa reprise économique. L'étude EY estime que les ventes ne reviendront pas aux volumes d'avant la crise avant 2022. Peter Fuss, l'un des auteurs de l'étude, a estimé que ce choc aura des répercussions « brutales » sur l'emploi, ce qui commencera à se matérialiser, sous la forme de licenciements et de fermetures d'usines, « dès l'année prochaine ».