La hausse des prix du gaz naturel marque la nouvelle édition du Forum des pays exportateurs de gaz

Il s'agit de la sixième réunion présidentielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) depuis sa création en 2001. Les discussions ont débuté dimanche dernier au Sheraton Grand Doha Resort au Qatar et se poursuivront jusqu'à mardi. Parvenir à une augmentation de la production de gaz naturel à moyen terme est la principale question qui sera abordée lors de ces réunions.

Mohamed Hamel, secrétaire général du GFEP, soutient que cette nouvelle édition "représente un moment historique" et que les réunions détermineront l'avenir de l'institution "car c'est l'espace qui réunit ses différents membres". L'agence de presse qatarie QNA a annoncé qu'après une réunion préparatoire, les ministres de l'énergie du Forum se réuniront lundi.  

Mardi, le sommet des chefs d'État et de gouvernement des onze pays membres du groupe aura lieu. L'Algérie, la Bolivie, l'Égypte, l'Iran, la Libye et la Russie sont quelques-unes de ces nations. Tous ces pays représentent plus de 70% des réserves mondiales de gaz. D'autres, comme la Malaisie, la Norvège, le Pérou et les Émirats arabes unis, ont le statut de membre observateur.

Un professeur à l'École des sciences politiques de Paris, Thierry Bros, estime que les dirigeants de ces pays exigeront que l'Europe ne puisse s'engager sur des commandes passées sans contrat à long terme. L'UE est réticente à signer des accords de plus de 10 ans.  

Le FPEG est une organisation gouvernementale internationale qui favorise l'échange d'expériences et d'informations entre les pays membres. Elle vise également à créer un environnement propice au dialogue entre les producteurs et les consommateurs de gaz. Le Sommet est l'événement principal du Forum et se tient tous les deux ans.  

Elle jouit d'une position forte sur les marchés mondiaux de l'énergie et est l'une des organisations énergétiques les plus importantes sur la scène internationale. Les éditions les plus récentes ont eu lieu à Malabo, en Guinée équatoriale (2019), dans l'État plurinational de Bolivie (2017) et à Téhéran, en République islamique d'Iran (2015).  

Ces réunions coïncident avec une période de croissance de la demande énergétique, qui s'est intensifiée en raison de la crise géopolitique entre la Russie et l'Ukraine. La stabilité énergétique de l'UE est gravement menacée en cas d'invasion russe du territoire ukrainien. Le continent européen serait contraint d'infliger une sanction à Moscou et la réponse du Kremlin pourrait être de couper ses approvisionnements en gaz.  

Plus de 45 % du gaz consommé en Europe provient des réserves russes. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président américain, Joe Biden, ont fait une déclaration commune dans laquelle ils s'engagent à approfondir la coopération énergétique entre les deux pays et à favoriser les contacts avec d'autres fournisseurs de gaz naturel tels que le Qatar, l'Égypte et le Nigeria. 

On ne sait pas encore si Vladimir Poutine participera à la réunion. D'autres dirigeants comme Ebrahim Raïsi, président de l'Iran, Abdelmadjid Tebboune, dirigeant de l'Algérie, Obiang Nguema Mbansogo, chef d'État de la Guinée équatoriale, et la délégation vénézuélienne ont confirmé leur présence. 

La Guinée équatoriale possède certaines des plus grandes réserves de gaz naturel d'Afrique. La Guinée équatoriale a fait des progrès considérables dans l'expansion de son secteur gazier. Le gouvernement équatoguinéen a développé une série de projets visant à positionner le pays comme un centre régional de gaz naturel.  

Le ministère des mines et des hydrocarbures a promu un nouveau Mega Hub conçu pour tirer parti des ressources nationales inexploitées situées en mer. Elle a également jeté les bases pour stimuler son développement industriel et économique grâce à la commercialisation à grande échelle du gaz naturel.