Iberdrola atteint un nouveau record en bourse

Les actions d'Iberdrola ont atteint un niveau record en bourse hier, après avoir progressé de 0,48 % et clôturé à 12,6 euros par action, ce qui a permis à l'entreprise énergétique de dépasser pour la première fois une capitalisation de 80 milliards d'euros à la fin d'une journée de cotation.  

Les actions du groupe présidé par Ignacio Sánchez Galán ont poursuivi ce jeudi la spirale boursière ascendante dans laquelle elles sont plongées depuis la fin du mois de juillet. À cette époque, l'entreprise a présenté des bénéfices de 4 134 millions d'euros au premier semestre, soit 64 % de plus que pour la même période de 2023, et a indiqué des bénéfices records pour l'ensemble de l'année 2024, ce qui a entraîné une hausse depuis le 24 juillet de plus de 5 % sur le marché boursier, également stimulée par l'accord pour l'acquisition de l'entreprise britannique Electricity North West (ENW) conclu au début du mois d'août.

Les 12,60 euros par action atteints en fin de séance ont permis à l'énergéticien d'atteindre un nouveau plus haut en fin de journée, après les 12,55 euros atteints en fin de journée lundi dernier.  

Avec une capitalisation de plus de 80 190 millions d'euros, Iberdrola a consolidé sa position d'entreprise la plus précieuse du secteur en Europe et l'une des trois plus importantes au monde, avec une valeur supérieure à celle de toutes les entreprises énergétiques de l'Ibex réunies, rapporte Europa Press.  

Le 2 août, Iberdrola a accepté de racheter ENW pour un montant total de 5 milliards d'euros - dette comprise. Les résultats présentés à la fin du premier semestre ont également contribué à cette bonne performance. En outre, l'entreprise s'attend à ce que son bénéfice net récurrent connaisse une croissance à deux chiffres - 10 % ou plus - cette année, alors qu'elle prévoyait une croissance à un chiffre au premier trimestre. 

L'acquisition d'ENW permet également à la société de faire du Royaume-Uni son premier pays en termes d'actifs de réseau, avec environ 14 milliards d'euros, suivi par les États-Unis avec 13,3 milliards d'euros.  

Cette opération a été unanimement saluée par les analystes. Goldman Sachs a estimé que « la transaction est positive en termes de valorisation pour le secteur, compte tenu de la décote que nous observons dans les réseaux réglementés britanniques », tandis qu'Exane BNP Paribas a noté que « le prix de l'opération est raisonnable et qu'il y a une adéquation stratégique claire avec les bénéfices potentiels des synergies.

« Ces entreprises ont déjà enregistré de bonnes performances au cours des derniers mois et les niveaux de capitalisation élevés confirment la confiance des investisseurs. Malgré les turbulences dans le secteur de l'énergie, Iberdrola a réussi à rester proche de ses plus hauts, une grande partie de cette situation est due au changement de sa stratégie d'investissement », déclare Joaquín Robles, analyste de marché.  
 
M. Robles souligne également que la hausse des taux d'intérêt et la baisse des prix de l'énergie « ont conduit à limiter les investissements dans les énergies renouvelables aux projets déjà en cours ou aux projets les plus rentables. La plupart des investissements sont désormais consacrés aux réseaux électriques, qui offrent des revenus plus stables et plus prévisibles. Ces actifs sont généralement indexés sur le coût de la dette et l'inflation. Jusqu'en 2026, 60 % de ses financements iront aux réseaux et, après son retrait du Mexique, elle cherche à se développer sur des marchés consolidés tels que les États-Unis et le Royaume-Uni.