Ineco remporte son plus gros contrat au Maroc

Train à grande vitesse (TGD) de l'ONCF en gare de Tanger, Maroc - PHOTO/ATALAYAR
Le royaume marocain a choisi les entreprises Ineco et CID pour réaliser les études nécessaires au service de train urbain dans les villes de Tanger et Tétouan

Ineco participe au développement urbain du Maroc en développant les travaux ferroviaires qui amélioreront la connectivité entre les villes de Tanger et de Tétouan. L'entreprise nationale espagnole sera également chargée des connexions avec les stades de football, en vue de la Coupe du monde 2030, et l'aéroport de la ville de Tanger. 

Le choix d'Ineco par l'administration alaouite s'inscrit dans le cadre des bonnes relations entre les deux pays. Outre les travaux d'aménagement urbain, la société sera chargée de l'étude de faisabilité d'une nouvelle ligne de train reliant la ville de Tanger à Tétouan. 

Section de voie du réseau de trains à grande vitesse (LGV) - PHOTO/ATALAYAR

Le contrat a été attribué en partie grâce au voyage officiel du ministre espagnol des Transports et de la Mobilité durable, Óscar Puente, qui a transmis au ministre marocain des Transports et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, et au ministre de l'Infrastructure et de l'Eau, Nizar Baraka, les intentions des entreprises espagnoles de travailler et de collaborer avec les entreprises marocaines dans le domaine des transports.

L'Office National des Chemins de Fer (ONCF) a attribué un contrat d'une durée de 14 mois. Ineco, en collaboration avec l'entreprise locale CID, se concentrera sur l'analyse de quatre aspects principaux : l'expansion de la ligne Tanger-Mellousa et la création d'une nouvelle route vers Chefarrat ; l'évaluation de la construction éventuelle d'une ligne conventionnelle reliant le sud de Tanger au stade de football (lieu de la Coupe du monde 2030), à l'aéroport et à Gueznaia ; la liaison de ce corridor avec la zone industrielle de Mohammed VI ; et l'établissement d'une connexion ferroviaire entre Tétouan et Cherrafat.

Train de l'ONCF dans une gare au Maroc - PHOTO/ATALAYAR

Ce projet fait partie de la Stratégie ferroviaire marocaine 2040 (PRM2040), qui est un plan à long terme visant à améliorer le réseau ferroviaire du pays et ses différentes parties, en fonction des besoins de transport qui se présenteront à l'avenir. 

Le PRM2040 renforcera le réseau de transport reliant les nœuds clés par des trains à grande vitesse, des trains régionaux et des trains-navettes, promouvant ainsi le développement dans tout le pays et soutenant les politiques de développement territorial.

Le plan vise à augmenter la connectivité ferroviaire au Maroc de 23 à 43 villes et à relier une douzaine de ports et 15 aéroports, avec un budget de 375 milliards de dirhams (environ 34,7 milliards d'euros). Le pays prévoit de créer 300 000 emplois et de développer les transports publics pour atteindre 87 % de la population, contre 51 % aujourd'hui. ​ 

Sergio Vázquez Torrón, président d'Ineco - PHOTO/ARCHIVO

« Ce contrat est notre premier projet ferroviaire au Maroc et consolide notre présence dans ce pays où nous travaillons déjà dans le secteur aéroportuaire. Il s'agit d'une étape importante qui, nous l'espérons, continuera à ouvrir des opportunités pour l'industrie ferroviaire espagnole », a déclaré Sergio Vázquez Torrón, président d'Ineco. 

Il est important que cette étape soit maintenue dans le temps afin que l'industrie ferroviaire espagnole ait davantage d'opportunités. Ce projet représente le plus gros contrat de l'histoire de l'entreprise au Maroc et ouvre la voie à une collaboration avec la CID. 

Aéroport international Mohamed V à Casablanca, Maroc, Afrique – PHOTO/Creative Touch Imaging Ltd/NurPhoto/NurPhoto vía AFP

L'Office national des aéroports du Maroc (ONDA) a contacté Ineco pour développer un plan d'amélioration des installations et des terminaux de l'aéroport international Mohammed V de Casablanca. 

Le contrat comprend également la construction de 85 kilomètres de nouvelles voies et nécessite des études pour l'exploitation ferroviaire jusqu'en 2040, en tenant compte de la connexion avec le réseau existant. L'objectif est d'identifier les problèmes actuels, de définir la taille et la conception de l'infrastructure nécessaire pour faire face à l'augmentation du trafic aérien dans le futur.