La justice française réaffirme la légalité de l'accord agricole Maroc-UE
Nouveau revers juridique pour les associations liées au Front Polisario et leurs tentatives de bloquer l'accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne. Le tribunal de Tarascon, en France, a débouté la Confédération paysanne, une organisation syndicale française qui voulait interdire à la société française IDYL de commercialiser des fruits et légumes provenant de toutes les provinces du Maroc, y compris celles du sud. Le syndicat cherchait également à poursuivre IDYL en justice et à obtenir une indemnisation pour les prétendus "dommages" qu'il aurait subis.
Selon Al-Arab, les personnes qui ont intenté l'action en justice au nom du syndicat français sont liées au Front Polisario. Le syndicat est également soutenu par des politiciens français qui appuient la milice séparatiste. "L'activiste José Bové, l'un des fondateurs, est un grand partisan du Polisario", souligne Muhammad Mamouni Allawi dans le média arabophone.
La décision du tribunal français intervient peu de temps après que le tribunal de Londres a rejeté une demande d'une ONG liée à l'Algérie visant à invalider l'accord d'association entre le Maroc et le Royaume-Uni. Rabat et Londres ont signé un tel document en octobre 2019 après le Brexit et ont depuis élargi la coopération bilatérale sur un certain nombre de questions.
Les décisions des tribunaux français et anglais ont été célébrées au Maroc, où elles sont considérées comme un "triomphe" contre le Polisario et l'Algérie. "Le Maroc est souverain sur ses terres et les régions du sud font partie de l'intégrité territoriale du Royaume, ce qui a été décidé par le tribunal français de Tarascon contre l'organisation française liée au Polisario et à l'Algérie", a déclaré Khaled Cherkaoui Al-Samouni, directeur du Centre d'études politiques et stratégiques de Rabat, à l'hebdomadaire The Arab Weekly. "Le droit international confirme que les provinces du sud ne sont pas séparées du Maroc et que toutes les décisions et tous les accords couvrent l'ensemble du territoire marocain", ajoute-t-il.
D'autre part, le président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER), Rachid Benali, estime que le jugement français "renforce la position du Royaume et consolide la confiance de ses partenaires", selon l'agence de presse marocaine MAP.
Benali, qui considère ce jugement comme "un nouveau coup dur" pour les ennemis du Maroc, souligne que l'arrêt du tribunal de Tarascon "confirme" que le territoire marocain s'étend "de Tanger à Lagouira". "Nous, les agriculteurs, sommes tous unis derrière Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et nous continuerons notre combat contre les ennemis. La vérité finira par triompher", conclut le président du COMADER.
Dans le même ordre d'idées, Azzeddine Hanoune, professeur de droit public à l'Université Ibn Tofaïl, qualifie la décision de justice rendue dans Le Matin de "coup porté à la tactique du Polisario et de ses partisans". Toutefois, Hanoune rappelle que de tels mécanismes ont fonctionné dans des pays tels que l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du sud.
Face à leurs échecs devant les tribunaux, le Polisario et ses partenaires ont également lancé de fausses accusations dans le but d'entraver l'accord de pêche entre Rabat et Bruxelles qui expire en juillet prochain et dont bénéficient les pays européens, notamment l'Espagne.