La Banque mondiale a accordé au pays un montant de 350 millions de dollars qui ira directement à la mise en œuvre du nouveau programme qui vise à promouvoir la durabilité dans le Royaume du Maroc

El Banco Mundial otorga un préstamo a Marruecos para el desarrollo de la economía azul

AFP/ERIC BARADAT - Siège du Groupe de la Banque mondiale à Washington, DC

La Banque mondiale vient d'approuver un prêt d'une valeur totale de 350 millions de dollars au Maroc. Le pays alaouite recevra brièvement la subvention, qui sera principalement utilisée pour développer le lancement d'un programme d'économie bleue. La nation nord-africaine utilisera cet argent pour améliorer l'écosystème côtier et marin et toutes les activités liées à la mer.

L'institution mondiale a souligné dans un communiqué de presse que le prêt est principalement destiné à développer les cadres institutionnels du pays. Il prévoit une amélioration de la gestion intégrée des ressources naturelles du Royaume, ainsi qu'un renforcement de certains secteurs de l'industrie maritime. Ce dernier point est conforme à la vision du Maroc en matière de lutte contre le changement climatique. De nouveaux projets durables, qui améliorent la qualité de vie sur le territoire et sont moins nocifs pour la planète, seront donc développés.

"Ce prêt vise à stimuler la création d'emplois et la croissance économique, ainsi qu'à améliorer la durabilité, la résilience des ressources naturelles et la sécurité alimentaire, un défi dont l'importance s'est accrue avec les répercussions de la guerre en Ukraine", indique l'institution dans le communiqué. 

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Le Maroc s'est lancé dans une course pour devenir un acteur majeur du développement de l'économie bleue et de la durabilité. C'est l'un des principaux piliers du Nouveau modèle de développement (NMD) du royaume maghrébin, qui vise à accroître la richesse nationale, à fournir des emplois à ses citoyens et à élever leur niveau de vie. 

L'économie bleue est un nouveau modèle économique lancé il y a quelques années qui vise à produire des biens et des services pour les entreprises.  En ce sens, l'économie bleue vise à introduire ce système de manière écologique sans nuire à la nature et à l'environnement. Ce modèle est généralement mis en œuvre principalement dans les zones côtières, où la vie et la flore marines sont respectées, ce qui permet d'obtenir les mêmes avantages, mais de manière plus respectueuse pour la planète.

Jesko Hentschel, directeur de l'opération Maghreb de la Banque mondiale, considère le Maroc comme un acteur important de cette nouvelle économie en raison de ses ressources naturelles. "Bordé par la mer Méditerranée et l'océan Atlantique, le Maroc dispose d'un grand potentiel pour le développement de l'économie bleue. Ses zones côtières représentent déjà plus de la moitié du PIB et des emplois du pays, tandis qu'il existe un grand potentiel inexploité dans les secteurs émergents de l'économie bleue", déclare le directeur. 

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Ces secteurs comprennent des activités telles que l'aquaculture, la culture des algues, les énergies marines renouvelables et le tourisme durable. L'aquaculture et l'algoculture sont des techniques dans lesquelles des experts élèvent des espèces aquatiques, tant animales que végétales. Elle est l'une des principales activités économiques de la production alimentaire et constitue un moyen durable de réduire la pêche de masse.

Dans le cas des énergies marines renouvelables, le Maroc pourrait développer des plateformes éoliennes offshore, des plateformes solaires photovoltaïques flottantes ou encore des projets basés sur l'utilisation de l'énergie de la mer pour produire de l'électricité, comme l'énergie marémotrice. Ainsi, le Royaume renforcerait son engagement en faveur de l'environnement et pourrait cesser de dépendre des énergies non renouvelables. Elle serait également un facteur clé dans le mix énergétique du pays, qui devient de plus en plus durable et répond aux défis du pays en matière de changement climatique.

"Avec ses abondantes ressources marines et côtières, le littoral marocain offre, au terme de la pandémie, des perspectives d'emploi et de redressement équitable, ainsi qu'une plus grande résilience au changement climatique", ajoute Marcelo Hector Acerbi, spécialiste de l'environnement.

Pour l'instant, le Maroc a confirmé qu'un certain nombre de projets seront réalisés avec l'argent collecté. Il s'agit notamment d'études marines dans les eaux marocaines, de la santé des stocks de poissons, de la qualité du littoral du pays et de la mesure de l'érosion des plages grâce à l'imagerie satellitaire. Quatorze nouvelles fermes aquacoles seront également créées, notamment pour la production de coquillages et d'algues.
 

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