L'AFD française va investir au Sahara occidental marocain

L'Agence française de développement (AFD) a annoncé qu'elle allouera 168 millions de dollars au Sahara occidental en 2025-2026. Cet investissement a été annoncé lundi à l'issue de la première visite du directeur général de l'AFD, Rémy Rioux, à Rabat et au Sahara occidental, où il a rencontré des membres du gouvernement et des autorités locales, selon un communiqué de l'AFD. 

Parmi les participants figuraient des représentants de haut niveau du gouvernement marocain, des autorités régionales, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des membres clés d'institutions telles que le Fonds d'équipement communal (FEC) et l'Office chérifien des phosphates (OCP). 

« Ce geste témoigne de la confiance de la communauté internationale, en particulier de partenaires stratégiques comme la France, dans le modèle marocain de développement inclusif. Un modèle fondé sur la croissance économique, la liberté, la participation démocratique et l'intégration régionale, notamment avec l'Atlantique, le Sahel et l'Afrique de l'Ouest », a souligné l'écrivain et vulgarisateur Lahcen Haddad sur ses réseaux sociaux.

À Rabat, ils ont rencontré la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, et le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit. Ces réunions ont permis de réaffirmer le soutien de l'AFD à la régionalisation avancée du pays. Pour compléter ce travail, un échange est prévu à Paris le 21 mai avec Mbarka Bouaida, présidente du conseil régional de Guelmim-Oued Noun et de l'Association des régions du Maroc (ARM). 

Dans la ville saharienne de Laayoune, ils ont rencontré le wali de la région de Laayoune-Sakia El Hamra, Abdeslam Bekrate, le président du conseil régional, Sidi Hamdi Ould Errachid, et le président du conseil municipal, Moulay Hamdi Ould Errachid. Un échange a également eu lieu avec Mohammed Jifer, directeur du Centre régional d'investissement (CRI). 

« Les ressources seront utilisées pour des travaux liés à l'environnement et à l'approvisionnement en eau, entre autres initiatives de développement social et économique », a déclaré Rémy Rioux. 

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé son soutien à la souveraineté du Maroc dans cette région d'Afrique du Nord et a appuyé sa proposition d'autonomie comme seule issue au conflit. 

Mais ce n'est pas la première fois que des accords d'investissement sont signés. En octobre dernier, lors de sa visite à Rabat, des accords totalisant plus de 10 milliards de dollars ont été signés, en plus de la création d'un centre culturel et d'un service consulaire pour aider les demandes de visa en provenance du Sahara occidental. 

Dans son discours devant le Parlement marocain lors de sa visite dans le royaume l'année dernière, le président Emmanuel Macron a déclaré que les entreprises françaises « contribueront au développement » du Sahara occidental, affirmant que son « passé et son avenir » appartiennent à la « souveraineté marocaine ». Il a promis « des investissements et des projets de soutien durables qui bénéficieront aux communautés locales ». 

Depuis 2020, le Maroc a obtenu le soutien des États-Unis, ancienne puissance coloniale de la région, de l'Espagne, d'autres nations européennes, ainsi que d'Israël et de plus d'une vingtaine de pays africains et arabes. Dans des résolutions récentes, le Conseil de sécurité des Nations unies a exhorté les parties à négocier une solution « politique » et « acceptable pour les deux parties » au conflit.