L'Arabie saoudite stimule l'industrie minière

Mines - PHOTO/PIXABAY
Le Royaume a l'intention de promouvoir les possibilités d'exploration minière dans une zone pouvant atteindre 50 000 kilomètres carrés

Tout au long de cette année, l'Arabie saoudite a l'intention de promouvoir les possibilités d'exploration minière dans une zone pouvant atteindre 50 000 kilomètres carrés, a annoncé le ministre de l'industrie et des ressources minérales, Bandar Al-Khorayef, lors de la conférence minière internationale qui s'est tenue récemment à Riyad.  

Le ministre a indiqué que le programme du Royaume visant à permettre l'exploration minière a déjà aidé les sociétés d'exploration à creuser plus de 440 000 mètres carrés. Il a également profité de l'occasion pour annoncer le lancement de l'initiative Mining Innovation Studio, un projet conçu pour attirer les talents mondiaux et accélérer l'utilisation des technologies de pointe, ainsi que pour faire avancer la vision de Riyad de devenir la « Silicon Valley des métaux ». 

Ces plans stimulent l'activité du secteur minier saoudien, une industrie qui suscite un intérêt croissant depuis le lancement de la Vision 2030, qui vise à diversifier l'économie, à surmonter la dépendance au pétrole et à faire de l'exploitation minière le troisième pilier de l'industrie du pays. 

Des initiatives stratégiques visant à développer le secteur sont déjà en cours. Le ministre saoudien lui-même a confirmé le succès de cette stratégie en déclarant que le secteur minier du Royaume est devenu celui qui connaît la croissance la plus rapide au monde. 

L'industrie est devenue le centre de l'attention, en particulier après que l'Arabie saoudite a relevé l'an dernier son estimation du potentiel de richesse minérale inexploitée du pays de 1,3 à 2,5 billions de dollars (9,4 billions de rials), ce qui soutiendrait la voie vers la diversification de son économie.  

À cet égard, le ministre saoudien a souligné que l'expansion du secteur minier dans le Royaume coïncide avec le grand intérêt mondial pour ce domaine en raison de la nécessité d'une transformation énergétique et d'un progrès technologique. 

Il a également souligné que Riyad n'abordait pas le secteur comme une activité autonome, mais qu'il adoptait une vision holistique de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, de l'extraction des minerais au raffinage et au recyclage, expliquant que les investissements actuels ne devaient pas se limiter à l'extraction. 

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L'intégration entre les secteurs a été confirmée par le ministre des transports et de la logistique, Saleh Al-Jasser, qui a déclaré lors de la conférence qu'environ 50 % du financement gouvernemental dans le secteur des transports et de la logistique ira aux chemins de fer, et que ce financement servira en grande partie à soutenir l'exploitation minière. L'année dernière, les chemins de fer du Royaume ont transporté plus de 25 millions de tonnes, dont la plupart étaient des minerais.

Pour sa part, le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, a noté que les institutions multilatérales jouent un rôle important dans le développement du secteur minier dans les pays en développement, en particulier les pays du Sud qui jouissent d'une grande richesse minérale.

Al-Jadaan a souligné que ces pays manquent de financement, d'expertise et de formation adéquate, et qu'ils ont également besoin de gouvernance. Il a donc indiqué aux pays souhaitant travailler avec eux qu'il existe des moyens de s'associer pour soutenir la gouvernance, le capital et stimuler le secteur privé.