Le FMI félicite la Jordanie pour ses réformes et sa croissance économique
Malgré la situation actuelle, le Royaume de Jordanie connaît l'une de ses meilleures périodes économiques. Le Fonds monétaire international (FMI), l'un de ses principaux soutiens pour le financement de son économie, vient de saluer le travail du Royaume en matière de réformes économiques. L'entité assure que les programmes de financement et les réformes de la Jordanie sont "sur la bonne voie" et, grâce à cela, le royaume jordanien a une prévision de croissance économique de 2,4 % cette année. En outre, le PIB devrait dépasser les 3 % à moyen terme.
Ce résultat a été obtenu grâce à la performance remarquablement forte de la Jordanie, fruit de ses efforts. Pour y parvenir, le Royaume a dû mobiliser des recettes intérieures. En outre, comme tous les pays du monde, la Jordanie a dû faire face aux problèmes générés par la pandémie. Malgré cela, la nation s'est protégée des dépenses sociales et de santé critiques et a pu adopter des réformes structurelles essentielles à son redressement.
"Un nouveau rebond des recettes du tourisme et la vigueur des exportations permettront de réduire le déficit courant de la Jordanie à 6,5 % du PIB en 2022, contre 8,8 % l'an dernier", confirme le FMI.
Selon l'institution, la Jordanie a besoin de 165 millions de dollars de dépenses supplémentaires en 2022 pour faire face aux problèmes actuels. La guerre en Ukraine et ses conséquences sur la hausse des prix des hydrocarbures et des matières premières ont un impact très négatif au niveau mondial. Les experts soulignent que la nation est prête à faire face à ces désagréments, même si le déficit sera un peu plus élevé que la normale. Le FMI prévoit qu'il devra également augmenter l'accès de 100 millions de dollars supplémentaires.
Avec ce décaissement, l'aide de l'organisation au pays sera prolongée jusqu'en 2024 et atteindra un total de 2 milliards de dollars. Cela comprend également les 407 millions de dollars que le pays a reçus en mai 2020 dans le cadre d'une procédure accélérée pour faire face aux conséquences du coronavirus.
En outre, la Jordanie a également reçu 469 millions de dollars supplémentaires dans le cadre de l'allocation générale de droits de tirage spéciaux du fonds international en août 2021. C'est l'un des principaux actifs que le FMI prête pour les réserves officielles des pays qui composent l'institution. Il s'agit d'une unité d'échange composée d'un panier des cinq principales devises mondiales, telles que le dollar américain, l'euro, le yuan, le yen et la livre sterling.
Grâce à ces droits, des pays comme la Jordanie peuvent augmenter leurs réserves internationales et également réduire leur dépendance à l'égard d'une dette interne ou externe plus coûteuse. Il convient de noter que le Fonds distribue cette aide en fonction des quotas des pays au sein de l'organisation mondiale.
Le Royaume pourrait encore accroître sa richesse bien davantage, mais il est confronté à un certain nombre de problèmes qui affectent gravement son économie. Le pays ne dispose pas de ressources naturelles illimitées et renouvelables. Il doit donc importer plus de 90 % de son énergie pour fournir de l'électricité à sa population. En outre, elle est également chargée d'accueillir des réfugiés provenant de pays en conflit tels que la Syrie, l'Irak et la Palestine. Il y a actuellement plus de trois millions de réfugiés qui résident dans le pays.
"La Jordanie continue de supporter une charge disproportionnée en soutenant et en accueillant 1,3 million de réfugiés syriens", indique l'institution.
Il convient de noter que la Jordanie est un pays qui dépend fortement de l'aide étrangère et des subventions pour fonctionner. Avec ces dons, la Jordanie couvre et finance tous ses besoins budgétaires et de compte courant. Sans eux, la nation serait dans le chaos, sans emplois et sans activité économique. Le chômage reste très élevé, surtout après la pandémie, et touche principalement les jeunes.
C'est pourquoi l'un des principaux objectifs du gouvernement est actuellement de réduire les subventions publiques et l'importante dette publique qu'il détient. Cela se fera par le biais de réformes économiques qui tenteront de mettre un terme à la situation. Ces réformes fiscales promettent un élargissement de l'assiette fiscale qu'il faudra maintenir au fil des ans afin de continuer à promouvoir les projets.