Marruecos experimenta una bajada de precios de los carburantes
Moins de 14 dirhams le litre pour le gazole et entre 14,68 dirhams et un peu plus de 15 dirhams le litre pour l'essence, telles sont les marges de baisse des prix des carburants au Maroc grâce à la baisse des prix introduite lundi 15 août et effective depuis mardi.
La réduction pour le diesel se situe entre 50 cents et un dirham par litre et entre 0,35 et 0,75 dirham pour un litre d'essence par rapport aux prix des semaines précédentes, comme le rapporte Hespress.
Les stations-service ont appliqué d'importantes réductions des prix de l'essence, bien que certaines entreprises se distinguent des autres, comme Afriquia, qui est celle qui propose l'offre la moins chère. Outre la société marocaine de distribution de carburants, d'autres sociétés lui ont emboîté le pas, comme Total et Shell, ce qui a un impact positif sur les portefeuilles des consommateurs marocains, comme le rapportent les mêmes médias marocains.
Cette réduction est liée à la baisse générale des prix du pétrole qui s'est accompagnée d'une augmentation de la production mondiale de pétrole brut, comme l'indique l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ce qui pousse les coûts à la baisse. Le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait lundi 15 août 2022 à 93,77 dollars (-4,46%), tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain s'échangeait à 87,81 dollars (4,28%).
Cette réduction de prix est un soulagement dans le contexte de la situation difficile de certains secteurs sociaux au Maroc. Les transporteurs ont appelé à des séances d'arrêt et de grève face à la forte hausse des prix des carburants, une situation générée en grande partie par l'invasion de l'Ukraine par la Russie qui a touché le secteur de l'énergie avec des augmentations importantes des prix de l'énergie, ce qui a frappé durement la poche du consommateur marocain. La principale revendication des syndicats était d'exhorter le gouvernement à limiter les prix des carburants. L'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ont appelé l'exécutif à intervenir d'urgence pour "sauver un secteur en déclin".
Cette dernière réduction est une bonne nouvelle dans le panorama compliqué de la hausse des prix du carburant au Maroc, à laquelle le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a dû répondre en annonçant des axes de travail avec certaines mesures pour alléger la situation, notamment pour le secteur du transport, qui est le plus touché par cette situation. Ces mesures comprenaient une aide directe de 1 000 à 7 000 dirhams par mois pour quelque 200 000 véhicules de transport professionnel, ce qui n'a pas entièrement apaisé les transporteurs marocains.
Les prix des carburants dans le pays d'Afrique du Nord ont augmenté de manière exponentielle ces derniers mois, avec des prix au litre d'au moins 15,65 dirhams pour le diesel et 17,80 dirhams pour l'essence, avec un pic autour du mois de juin. Mais cette situation a commencé à être partiellement atténuée à la mi-août grâce à la dernière baisse des prix.
Au Maroc, 61% du coût des produits pétroliers est basé sur le prix du carburant lui-même, qui varie selon les vicissitudes du marché international, tandis que 31% est dû aux taxes (TIC, taxe intérieure de consommation, et TVA, taxe sur la valeur ajoutée) qui sont prélevées sur le prix de l'essence. Les 8% restants sont les coûts de distribution et les marges bénéficiaires.