La ministre du Tourisme, Fatima-Zahra Ammor, annonce la récupération de 84% du volume de touristes étrangers en 2019

Marruecos recupera el grueso de su sector turístico tras la pandemia

GUILLERMO LÓPEZ/ATALAYAR - Ministre marocaine du tourisme Fatima-Zahra Ammor

La réouverture des frontières, l'assouplissement des conditions d'accès, la reprise de l'opération "Traversée du détroit" après une suspension de deux ans et le plan de dépenses d'urgence approuvé in extremis par le gouvernement d'Aziz Akhannouch ont à peine réussi à soutenir le secteur touristique marocain épuisé, qui a subi de plein fouet les effets de COVID-19. 

Le tourisme représente 7 % du PIB national du Maroc. C'est pourquoi le gouvernement marocain cherche à ramener le secteur aux chiffres de recettes et de touristes qu'il enregistrait avant la pandémie. 

La ministre du Tourisme a assuré que le plan était sur la bonne voie. S'exprimant devant la Chambre des représentants, Fatima-Zahra Ammor a annoncé que le Maroc avait récupéré 84% du volume de touristes étrangers qui avaient visité le pays il y a quatre ans. Selon les données officielles, le pays maghrébin a accueilli près de 11 millions de personnes entre les mois de janvier et novembre 2022, malgré la fermeture des frontières qui a marqué les cinq premières semaines de l'année, pour près de 13 millions de touristes en 2019. 

Ammor a également reconnu que l'exécutif espère "porter le nombre de touristes à 26 millions d'ici 2030". Un défi de taille pour un secteur qui a connu un taux de croissance annuel de 5,5 % au cours des deux dernières décennies. 

Ces chiffres contrastent avec ceux collectés par d'autres économies, qui dépassent à peine 65 %. Les médias pro-gouvernementaux attribuent ce succès au plan d'urgence approuvé en janvier de l'année dernière. La mesure a débloqué un stimulus économique pour le secteur du tourisme de 2 milliards de dirhams, soit 18 millions d'euros. "La moitié de cette somme a été consacrée à l'amélioration des infrastructures hôtelières afin que les touristes séjournant au Maroc soient accueillis dans les meilleures conditions", a expliqué Ammor depuis le siège du Parlement. 

La ministre a fait le point sur la reprise du secteur touristique marocain et a montré l'optimisme du cabinet quant au volume d'investissements qu'il espère attirer dans les prochains mois. 

La responsable du portefeuille du Tourisme, une vieille connaissance du Premier ministre Aziz Akhannouch, avec qui elle a partagé plusieurs projets professionnels dans le secteur privé, a annoncé qu'ils attendent une injection de 27 milliards de dirhams au cours des trois prochaines années, soit quelque 2 milliards d'euros. Pour mettre cela en perspective, en 2022, le secteur du tourisme au Maroc a reçu un investissement total de 8,5 milliards de dirhams.

Ce sera le grand défi d'Ammor, qui a succédé à Nadia Fettah Alaoui en octobre 2021. La pandémie a mis en évidence les faiblesses du secteur, notamment sa forte dépendance vis-à-vis du tourisme étranger. Et Akhannouch l'a recrutée pour réformer le tourisme, le principal moteur économique du Maroc, qui joue un rôle crucial dans le soutien de l'économie en devises fortes du royaume et la création d'emplois, notamment pour les jeunes. Les implications vont au-delà de sa contribution au PIB. 

"Nous devons réaliser une progression moyenne de plus de 30% en 2023 par rapport à 2022 pour atteindre le même niveau qu'en 2019. C'est possible, mais difficile. En particulier, durant les 4 premiers mois de 2023, il y aura surtout un effet de rattrapage, puisque les frontières aériennes sont restées fermées jusqu'au 6 février 2022 et que les liaisons maritimes n'ont repris qu'à la mi-avril, mais avec des conditions d'accès restrictives jusqu'à la mi-mai", souligne le directeur du Conseil provincial du tourisme de Ouarzazate, Zoubir Bouhoute, dans Le Quottidien numérique.