Marruecos se recupera a la par que el interés de los inversionistas en el Reino
Le Maroc s'attend à retrouver sa note d'investissement au début du mois d'octobre de cette année suite aux nouvelles notations de Fitch Rating et S&P, qui selon Medias24 vont changer la tendance qu'ils avaient obtenue au cours des années 2020 et 2021, en raison des conséquences du COVID.
Les deux agences avaient retiré au Royaume sa note "investment grade", un indicateur que les investisseurs internationaux utilisent pour évaluer la dette du pays et la rentabilité ou non de l'achat du Trésor national marocain.
Fitch Rating et S&P avaient tous deux justifié leurs valorisations par les effets de COVID-19 et la forte contraction du PIB du Maroc en 2020. À tout cela s'ajoute le déficit budgétaire, victime des importantes dépenses sociales et de santé que le pays a dû engager, et la flambée de la dette publique.
Ces évaluations ont été publiées au milieu d'une grande incertitude économique, mais la réalité actuelle est que la direction de l'économie marocaine en 2022 s'est améliorée au point que les deux organisations internationales accordent à nouveau au Royaume la note "investment grade".
Le département des investissements du Maroc a joué un rôle important dans sa restauration, car cela permettra au pays d'attirer des investissements internationaux à des conditions très avantageuses pour le Royaume.
La politique fiscale a joué un rôle important. Le Maroc a réussi à limiter les dégâts financiers qui, surtout après les conséquences de l'invasion russe en Ukraine, avaient augmenté.
Le pays a réussi à maintenir ses dépenses publiques en équilibre, ce qui est très difficile en raison de tous les problèmes qu'il a connus, mais grâce auquel, à la fin de cette année, elles devraient être inférieures à celles prévues par la loi de finances.
"Ces actions budgétaires, qui ne sont pas faciles à réaliser dans un contexte de crise et d'envolée des dépenses sociales, sont susceptibles de pousser les agences de notation à changer leur regard sur l'avenir des finances publiques, l'orientation du déficit et de la dette publique", estime un expert de ces questions.
"Il y a également un élément important à prendre en compte : la reprise des secteurs d'exportation touchés par la crise, tels que l'industrie et le tourisme, ainsi que la forte amélioration des transferts des Marocains résidant à l'étranger, qui nous permettent de prévoir un rétablissement du déficit de la balance courante plus tôt que prévu. Tout cela plaide en faveur du redressement de l'Investment Grade, car les éléments qui ont incité les agences de notation à le retirer ne sont plus pertinents", ajoute l'expert.
La résilience dont le Maroc et son économie ont fait preuve sont, selon les experts, plus que suffisantes pour que le Royaume retrouve le "Investment Grade", ce qui encouragerait le Trésor du pays à tenter sa chance sur les marchés internationaux où il pourrait lever jusqu'à 4 milliards de dollars.
"L'amélioration de la notation du Maroc permettra sans aucun doute au Trésor public d'emprunter plus facilement au niveau international et à des conditions avantageuses par rapport aux autres pays de la région. Mais ce n'est pas le seul élément de la prise de décision au niveau de la trésorerie", explique un expert des marchés de la dette souveraine.
"Les taux internationaux sont actuellement en hausse en raison des décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne, qui ont fortement augmenté leurs taux directeurs et vont continuer à le faire. Même avec une note d'investissement, un lancement international peut ne pas être approprié dans ce contexte de marché. Tout dépendra donc des conditions du marché", dit-il.
Le Maroc devient sans aucun doute une destination très attrayante pour les investissements internationaux. Sa solidité financière et la grande capacité du pays à maintenir son économie à flot ont montré que le Royaume est promis à un avenir très prometteur.