El PIB de Marruecos podría crecer un 3,3% en 2023, según informe del Banco Africano de Desarrollo
Le nouveau rapport intitulé "Perspectives économiques en Afrique du Nord 2022", publié par la Banque africaine de développement (BAD), reflète les efforts déployés par le Maroc pour mettre fin aux effets de la pandémie dans les plus brefs délais. Le secteur agricole et les exportations semblent être deux des piliers les plus importants de l'économie marocaine, tandis que le secteur du tourisme est toujours en difficulté. Ce dernier n'a pas encore retrouvé les niveaux d'avant COVID-19, bien qu'il montre de bons signes de croissance, augmentant de 34% par rapport à 2020.
L'année dernière, grâce à l'effet de rebond après la baisse de 6,3% du PIB en 2020, l'économie marocaine a clôturé l'année avec une hausse de 7,2% du PIB réel. Une grande partie de cette reprise est due à un rebond du tourisme, pratiquement inexistant l'année de la pandémie, et à une reprise de l'investissement, l'un des secteurs sur lesquels Rabat concentre une grande partie de ses efforts dans un avenir proche. "Les investissements ont largement contribué à la croissance au Maroc (5,5%) après une baisse significative en 2020", note le rapport de la BAD.
Quant à l'inflation, le rapport montre que dès 2021, cet indice a montré des signes de la hausse exponentielle qu'a connue cette année 2022. L'année dernière, l'inflation était deux fois plus élevée qu'en 2020 - 1,2 % contre 0,6 % - et cette situation s'est encore aggravée cette année. Ce facteur est couplé à l'augmentation significative de la dette du Maroc. Entre 2015 et 2021, la dette du royaume alaouite est passée de 63,7 % à 76,3 % du PIB. Cependant, "selon une estimation du FMI de février 2022, la dette est soutenable, mais est plus sensible à une baisse significative de la croissance du PIB réel à moyen terme", donc ces données, sans être alarmantes, montrent une des dettes de l'économie marocaine.
La réalité de l'économie du royaume reste très positive au vu des initiatives qui sont mises en place. En fait, l'année 2021 s'est achevée sur un symptôme positif de cette situation, comme la réduction de près d'un point du taux de chômage. Ce mouvement, selon la BAD, est largement dû au nouveau modèle de développement du Maroc, qui place le capital humain au centre. Le rapport lui-même met également l'accent sur l'intention du Royaume d'établir une sécurité sociale universelle d'ici 2025.
La nouvelle projection de croissance du PIB du Maroc est quelque peu en baisse par rapport au dernier rapport de la BAD, en grande partie en raison de la grave sécheresse qui a frappé le pays. Cependant, grâce à l'action rapide du gouvernement alaouite, les effets sont beaucoup moins importants que ce à quoi on aurait pu s'attendre. Ainsi, la croissance du PIB pour 2023 est prévue à 3,3%, soit seulement six dixièmes de point de pourcentage de moins par rapport aux prévisions précédentes, laissant une bonne impression sur la performance de l'économie marocaine, compte tenu du contexte difficile auquel elle a dû faire face tout au long de cette année.