Los Gobiernos de España y Marruecos celebran la primera ronda de reuniones del nuevo Grupo de Trabajo para el Comercio e Infraestructura

L'Espagne et le Maroc ont tenu jeudi 14 juillet la première réunion sur le commerce et les infrastructures, comme convenu dans la feuille de route commune signée en avril par les deux gouvernements. 

La réunion s'inscrit dans le cadre du dispositif des groupes de travail conjoints qui abordent les principales questions piliers des relations entre les deux pays. Après la reprise des relations cordiales entre l'Espagne et le Maroc en avril, les Gouvernements ont prévu une série de réunions afin de convenir de la manière de structurer les échanges et les investissements dans les infrastructures communes pour l'avenir.

Selon un message publié sur son réseau social Twitter, la secrétaire d'État aux Affaires étrangères et mondiales, Ángeles Moreno Bau, a coprésidé la réunion avec un groupe important de hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères. Du côté espagnol, la secrétaire d'État au Commerce, Xiana Méndez, a également coprésidé la réunion avec son équipe. 

"L'Espagne et le Maroc partagent un espace naturel d'échange et d'interconnexion. Nous travaillons ensemble pour identifier les domaines dans lesquels il est possible de dynamiser les relations économiques entre nos pays", a commenté Moreno Bau sur son compte Twitter après la réunion.

Du côté marocain, un groupe de hauts fonctionnaires du gouvernement a participé, accompagné de l'ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich. 

Les échanges économiques et commerciaux constituent l'un des points les plus importants des relations entre l'Espagne et le Maroc, et les analystes les décrivent comme faisant partie du "coussin d'intérêts" qui structure les relations entre les deux pays et empêche les ruptures majeures en dehors des affrontements cycliques. 

L'Espagne est le premier fournisseur et client du Maroc depuis qu'elle a réussi à prendre cette place à la France. Le pays du Maghreb est également une porte d'entrée en Afrique pour les entreprises et les produits espagnols. Il s'agit du principal partenaire commercial du continent, qui représente 47,3 % des exportations espagnoles, soit 9,5 milliards d'euros. Le Maroc, pour sa part, a exporté jusqu'à 7,3 milliards d'euros de marchandises vers l'Espagne au cours de la même année. Certains analystes ont décrit la relation économique comme légèrement asymétrique, en raison de la puissance commerciale de l'Espagne, qui est d'un calibre supérieur à celle du Maroc, ce qui se traduit par une balance commerciale positive pour l'Espagne chaque année. Environ 350 entreprises espagnoles opèrent au Maroc. 

Du Maroc à l'Espagne, les produits semi-finis figurent en tête des listes d'exportation, principalement dans le secteur automobile, ainsi que les produits de la pêche (6,3 %) et les fruits (5,1 %). 

En sens inverse, les carburants sont le produit le plus exporté, 13,9%, avec les composants automobiles et les tissus pour la confection et l'habillement. 
Selon les données publiques de l'ICEX et du ministère espagnol de l'Industrie et du Commerce, ces chiffres ont augmenté de manière exponentielle depuis 1995, à l'exception de la stagnation causée par la récession de 2008, qui a eu un impact sur le solde en 2009, et de la pandémie de COVID, qui a également réduit les échanges en 2021, sans entraver la croissance de 2021, qui a dépassé celle de 2019. 

Du point de vue des infrastructures, il faut espérer que les deux gouvernements travailleront à renforcer leurs ports dans une optique de complémentarité et de synergie, une stratégie particulièrement intéressante pour la zone méditerranéenne, où les ports de la baie d'Algésiras et de Tanger-Med se réveillent chaque matin face à face.