Augmenter l'investissement et les exportations, les principaux objectifs face à une inflation croissante

Las iniciativas de Marruecos para hacer frente a los desafíos de 2023

PHOTO/FILE - Le roi du Maroc, Mohammed VI

L'inflation semble être la plus grande menace pour les économies du monde en 2023. Aux coffres déjà épuisés des gouvernements de tous les pays suite à la crise du COVID-19, s'ajoute désormais la crise énergétique consécutive à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Depuis que le Kremlin a décidé de déclencher une guerre contre Kiev il y a un peu moins d'un an, l'inflation est montée en flèche dans une grande partie de la communauté internationale, remettant en cause la stabilité économique de nombre d'entre eux.
 
Dans ce contexte, le Maroc a tenté d'agir rapidement pour atténuer les effets de la guerre. L'inflation, mais aussi les pénuries d'énergie dues à l'interruption de l'approvisionnement énergétique - également liée à la crise diplomatique avec l'Algérie - ont mis le royaume alaouite dans les cordes. Cependant, le pays de Mohammed VI a lancé un grand nombre d'initiatives qui, en plus d'avoir soutenu l'économie en 2022, devraient porter encore plus de fruits en 2023, qui s'annonce comme une année difficile pour toutes les économies du monde.

Les exportations sont à la base d'une grande partie de l'économie du Royaume. Et cela est dû en grande partie au secteur agricole, qui contribue pour 14 % au produit intérieur brut (PIB). L'un des problèmes que pose cette importance de l'agriculture est la dépendance à l'égard de la situation météorologique et du niveau des précipitations pour favoriser la production. Cependant, l'année 2022 a laissé une tendance positive à cet égard, positionnant le Maroc comme l'un des plus grands exportateurs de fruits au monde. Grâce, entre autres, à cela, Rabat a atteint une croissance économique de 1,5%, un chiffre qui devrait passer à 4% en 2023.
 
Pour y parvenir, le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch estime que l'augmentation des investissements est un autre des piliers sur lesquels le pays doit s'appuyer pour faire face à la crise. L'objectif est d'augmenter les investissements privés, qui ne représentent actuellement qu'un tiers des investissements totaux, et de les porter à deux tiers, afin de contribuer davantage à l'économie du pays. Il vise également à stimuler ces investissements par une série d'incitations financières et fiscales destinées aux entreprises privées, renforçant ainsi la confiance des investisseurs potentiels en cette période d'incertitude.

Riyad Mazour, ministre de l'Industrie et du Commerce, a souligné les investissements dans le secteur industriel. Il devrait connaître une forte croissance en 2023, ce qui devrait également permettre de créer 100 000 nouveaux emplois, ainsi que l'activation du Fonds Mohammed VI pour l'investissement étranger. Tout cela, ainsi que l'initiative lancée en octobre par le roi Mohammed VI, visant à injecter des investissements de 50 milliards de dollars sur cinq ans, en coopération entre le gouvernement et les secteurs privé et bancaire, pour créer 500 000 nouveaux emplois.