L'impulsion du Maroc en matière d'investissements étrangers
Le Maroc est un pays en constante expansion qui vise à attirer les investissements étrangers. Le royaume marocain se positionne comme "la porte d'entrée de l'Afrique" et, selon la Déclaration sur le Climat d'investissement 2024: Maroc du Département d'État des États-Unis (DOS), il expose tous ses actifs, se plaçant dans le collimateur du monde entier.
Sa Charte d'investissement de décembre 2022 et son modèle de développement de 2021 témoignent de sa volonté d'être compétitif et d'attirer les investissements.
L'un des piliers de son objectif est l'énergie renouvelable. Visant à atteindre 52 % de sa capacité totale installée en énergies renouvelables d'ici 2030, le pays a annoncé cette année qu'il allait consacrer un million d'hectares de terres à la production d'hydrogène vert. Il a également communiqué son objectif de convertir sa consommation d'énergie renouvelable de 19,5 à 40 % d'ici 2035.
Dans son modèle de développement, le Maroc souligne son intention d'investir dans des programmes et des technologies d'énergie renouvelable afin de concurrencer le marché européen. Le passage de combustibles tels que le charbon à des énergies renouvelables et à faibles émissions réduira les coûts de production dans le pays (le modèle de développement identifie ces coûts comme la principale raison pour laquelle le pays n'est pas attractif pour les investisseurs étrangers) et le rendra plus attractif pour les investissements étrangers.
La baisse de 2 % des Investissements directs étrangers (IDE) en 2023 a fait des ravages dans ce pays d'Afrique du Nord. Malgré sa position de cinquième pays africain producteur d'IDE en 2022, les IDE sont passés en 2023 de 2,26 milliards de dollars à 1,1 milliard de dollars, selon le World Investment Report 2024. Dans sa déclaration, le DOS attribue certaines difficultés d'investissement à des déficiences structurelles telles que "l'inefficacité de la bureaucratie gouvernementale, la corruption et la lenteur du processus de réformes réglementaires". En outre, il considère l'absence de processus de sélection des investissements pour les secteurs des télécommunications, des minéraux et des énergies renouvelables comme un autre défi.
Néanmoins, le Maroc a obtenu des résultats parallèles, comme son exclusion de la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI) en 2023. La même année, l'Union européenne (UE) l'a également retiré de sa liste grise pour la prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Ces deux mesures signifient que le Maroc n'est plus surveillé par ces organisations, ce qui améliore sa réputation. En conséquence, le pays est devenu plus sûr pour les investissements étrangers, en plus d'atténuer les risques identifiés par le DOS.
Malgré ses difficultés à attirer les IDE, le Maroc est le seul pays africain à avoir conclu un accord de libre-échange avec les États-Unis. Ce traité soutient, selon le DOS, les objectifs du Maroc de devenir un épicentre commercial sur le continent africain. Les restructurations économiques du Maroc sont propices à la réalisation de cet objectif et ses relations avec les États-Unis renforcent ces liens bilatéraux.