Les partenaires de l'organisation se sont engagés à pomper ensemble 26,689 mbd en août

L'OPEP réduit à nouveau sa production en deçà des accords

REUTERS/DADO RUVIC - OPEP

La production de l'OPEP en août a été une fois de plus bien inférieure à ce qui avait été convenu, atteignant - sans compter l'Iran, le Venezuela et la Libye - 25,278 millions de barils par jour (mbd), soit 1,4 million de moins que le quota commun établi. C'est ce qui ressort du rapport mensuel de septembre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) publié mardi à Vienne.
 
En revanche, les analystes du groupe ont maintenu inchangées leurs estimations de la demande de pétrole brut faites il y a un mois, sur la base d'une vision prudemment optimiste de l'économie mondiale. Dans l'accord conclu fin juin avec la Russie et neuf autres producteurs indépendants au sein de l'alliance OPEP+, qui a vu une augmentation globale de 648 000 bd, les partenaires de l'organisation se sont engagés à pomper ensemble 26,689 mbd en août.
 
Mais les données publiées aujourd'hui, basées sur les estimations de plusieurs instituts indépendants, révèlent les difficultés techniques croissantes auxquelles sont confrontés la plupart des pays producteurs pour augmenter l'offre. Les pays les plus touchés sont le Nigeria, dont les retraits ont diminué le mois dernier de 65 000 bd pour atteindre 1,1 mbd sur un quota alloué de 1,8 mbd, et l'Angola (avec une production de 1,19 mbd sur un quota de 1,52 mbd).
 
Malgré cela, l'OPEP dans son ensemble a réussi à augmenter l'offre de pétrole de 618 000 barils par jour par rapport à juillet, grâce principalement aux 426 000 barils par jour supplémentaires apportés par la Libye, qui, avec le Venezuela (678 000 bd) et l'Iran (2,57 mbd), est exemptée de l'engagement de limiter son offre.
 
Au total, les treize partenaires ont produit 29,65 mbd, un volume supérieur aux 28,9 mbd que l'OPEP elle-même estime être le niveau moyen de demande requis par ce groupe, tandis que l'offre rivale s'élèverait à 65,8 mbd cette année. Ce dernier chiffre est soumis à une prévision relativement favorable pour l'industrie pétrolière russe, malgré les sanctions imposées par l'Occident à ce pays pour son invasion de l'Ukraine, qui comprennent un embargo pétrolier partiel et progressif.
 
En ce qui concerne la demande mondiale, l'OPEP a maintenu inchangées ses estimations d'il y a un mois et prévoit une consommation moyenne de 100,03 mbj cette année (3,2 % de plus qu'en 2021) et de 102,73 mbj en 2023.