Le royaume marocain va suspendre les exportations de ce produit pour la consommation intérieure en raison de la forte hausse des prix

Le Maroc consacre sa production d'huile d'olive au marché intérieur

AP/BERNAT ARMANGUE - Une cuve est remplie d'huile d'olive au moulin à huile

Le Maroc veut utiliser sa production d'huile d'olive pour la consommation intérieure. Selon Maghreb Intelligence, le royaume marocain va suspendre ses exportations d'huile d'olive afin d'approvisionner son marché intérieur à hauteur de 9 millions de litres. 

Selon cette information, le ministre marocain de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, a officialisé cette position en approuvant le décret interdisant l'exportation de l'huile d'olive, qui pourrait atteindre 9 millions de litres, une disposition qui sera publiée au Journal officiel marocain.  

AFP/DENIS CHARLET - Un caddie vide à côté d'un stand d'huile d'olive dans un supermarché de Lens, dans le nord de la France

Cette décision est liée à la forte augmentation du prix de l'huile d'olive, qui a atteint près de 10 euros le litre. Une situation que l'on retrouve dans d'autres pays, comme l'Espagne voisine, où le prix a également atteint 9 euros par litre. 

Dans de nombreux cas, la hausse des prix est liée à la loi de l'offre et de la demande. Si l'offre est faible en raison d'une pénurie de produits, les prix ont tendance à augmenter pour tous ceux qui les demandent. En ce sens, le Maroc a connu certains problèmes dans son secteur agricole en raison de la sécheresse persistante, ce qui a également affecté la production d'olives, à partir desquelles l'huile d'olive est générée, entraînant une augmentation exponentielle du prix final du produit.  

Par conséquent, la décision du gouvernement marocain est susceptible d'atténuer la situation inflationniste dans ce domaine, étant donné qu'une plus grande quantité de produits sur le marché intérieur marocain est susceptible de faire baisser les prix. La situation économique des consommateurs locaux s'en trouverait améliorée, ce qui permettrait d'obtenir des prix plus raisonnables pour un produit aussi important pour les ménages marocains. 

REUTERS/FIRAS MAKDESI - Des ouvriers trient des olives dans une usine de pressage d'olives

L'huile d'olive est un secteur très important pour le royaume marocain, qui est le deuxième producteur d'Afrique du nord et du Moyen-Orient, juste derrière la Tunisie. Dans le classement mondial, l'Espagne en tête, le royaume marocain est le neuvième producteur d'huile d'olive, avec une récolte de plus de 217 millions de litres en 2022. 

Ainsi, le gouvernement marocain continue de soutenir le secteur avec diverses initiatives, comme celle récemment adoptée par laquelle le gouvernement marocain et la Fédération interprofessionnelle marocaine de l'huile d'olive (Interprolive) ont conclu un accord pour améliorer la productivité du secteur de l'huile d'olive d'ici à 2030, avec un investissement de 16,9 milliards de dirhams, dont l'État s'est engagé à contribuer à hauteur de 8,3 milliards de dirhams. Ce plan vise à atteindre une superficie de 1,4 million d'hectares d'oliveraies, contre 1,2 million d'hectares actuellement, avec la réhabilitation de jusqu'à 100 000 hectares de zones de production, et ainsi atteindre 3,5 millions de tonnes, contre 1,7 million de tonnes actuellement, comme le rapporte Olimerca. 

La culture de l'olivier au Maroc se déroule principalement entre octobre et décembre, avec des enclaves comme Meknès, Marrakech, Beni Mellal et Ouazzane.