Le Maroc dépasse les 90 % de couverture en matière d'urbanisme et consolide sa croissance économique
Le Maroc a franchi une étape clé dans sa politique de développement territorial en dépassant les 90 % de couverture en matière de planification urbaine au niveau national, avec 1 341 de ses 1 503 communes fonctionnant selon des documents de planification urbaine officiellement approuvés. Ce chiffre, annoncé par la ministre de la Planification nationale, Fatima Ezzahra El Mansouri, représente une avancée décisive vers une urbanisation ordonnée, durable et génératrice d'opportunités pour tous les Marocains.
Cette réalisation répond non seulement à la nécessité de canaliser la croissance urbaine du pays, mais elle a également de profondes implications économiques et sociales. Selon la ministre El Mansouri, le renforcement de la planification urbaine a permis une meilleure gestion de l'utilisation des sols, a encouragé les investissements privés et a orienté le développement des infrastructures et des services vers des modèles plus durables et inclusifs.
En 2024, les autorités ont traité plus de 73 000 demandes de permis de construire, dont 42 345 ont été approuvées. Cette activité intense reflète l'importance du secteur urbain et son impact direct sur l'économie nationale. Le développement de l'environnement bâti s'accompagne d'une croissance soutenue de l'emploi dans le secteur de la construction, qui reste l'un des principaux moteurs de l'emploi au Maroc.
Les programmes gouvernementaux de soutien au logement ont également joué un rôle crucial. Rien que cette année, plus de 20 000 demandes ont été approuvées, facilitant l'accès à la propriété immobilière pour des milliers de familles et générant près de 60 000 emplois.
La ministre El Mansouri a souligné que cette avancée répond à un changement de paradigme dans la gouvernance urbaine, caractérisé par une plus grande flexibilité, un engagement résolu à faciliter l'investissement et une orientation claire vers l'équité territoriale. L'un des objectifs prioritaires de cette nouvelle approche est de réduire le fossé entre les zones urbaines et rurales, en étendant les programmes de développement aux régions historiquement marginalisées, en régularisant les implantations sauvages et en mettant en œuvre des politiques publiques dans une perspective inclusive.
Dans ce contexte, le ministère a établi un partenariat avec l'École nationale d'architecture de Fès pour améliorer le paysage urbain des provinces de Taza et Taounate, des régions qui nécessitent des interventions spécifiques pour garantir un développement équilibré et durable.
Alors que le Maroc poursuit son processus d'urbanisation, il devient de plus en plus évident que l'intégration entre la planification stratégique, les incitations à l'investissement et les politiques d'équité sociale sera déterminante pour consolider un modèle de développement urbain véritablement inclusif et résilient.