Le Maroc développe les services de paiement électronique
Depuis que le Cash Center du Maroc a approuvé le paiement électronique en 2019, une transaction sur trois est effectuée par cette méthode. Au cours de la dernière décennie, le pays alaouite a réalisé d'importants progrès en termes de modernisation financière, ce qui permet de réduire le nombre de paiements traditionnels.
Selon le directeur de l'institution, Rachid Saihi, la majorité des citoyens marocains qui essaient de payer leurs factures par voie électronique ne reviennent pas à la méthode traditionnelle, ce qui reflète le succès des mesures prises ces dernières années.
Pour expliquer cette situation, Saihi explique qu'auparavant, les banques n'offraient pas la possibilité d'obtenir des services par l'intermédiaire des guichets automatiques d'autres banques, ce qui les obligeait à explorer d'autres options ailleurs.
Depuis, l'idée du paiement traditionnel a investi massivement dans la réhabilitation de l'infrastructure pour répondre aux demandes des citoyens, notamment celles liées à l'utilisation des smartphones.
Pour Saihi, le développement « est un nouveau catalyseur pour une nouvelle tournure au profit du consommateur marocain ». Il explique que la plupart des factures peuvent être payées de cette manière, comme les taxes sur les véhicules, les factures d'eau et d'électricité, les frais de scolarité, etc. grâce à la transformation numérique de l'administration marocaine.
Si bien qu'à l'heure actuelle, selon les données officielles de la Banque centrale, Bank Al-Maghrib, une vingtaine d'entreprises opérant sur le marché local proposent des portefeuilles numériques, dont 12 émis par des institutions gouvernementales.
Maroc numérique 2030
Afin de parvenir à une transformation numérique électronique complète, le gouvernement du Maroc a créé le plan « Maroc numérique 2030 » dans le cadre duquel la Direction générale des impôts, le ministère de l'Économie et des Finances et la Direction générale des douanes et des impôts indirects, en collaboration avec des institutions financières telles que Bank Al-Maghrib, ont établi des procédures administratives plus simples qui permettront aux citoyens d'effectuer tous les paiements dont ils ont besoin par voie électronique.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Agence marocaine de développement numérique pour accélérer son processus de numérisation des services et d'unification des procédures administratives à travers un portail web intégré qui regroupe tous les services numériques à toutes les étapes.
Le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, a souligné la nécessité de stimuler l'adoption du commerce numérique dans les transactions financières pour faire face à l'augmentation de la circulation de l'argent liquide dans l'économie. Il a précisé que le montant total de l'argent liquide en circulation au Maroc représente environ 30 % du produit intérieur brut, soit 157 milliards de dollars, l'un des chiffres les plus élevés au monde, et a souligné l'importance de s'orienter vers le canal numérique pour lutter contre ce phénomène.
En outre, les statistiques récentes de la Banque centrale ont montré des différences entre les utilisateurs, les clients des banques choisissant les virements à 56 %, suivis par les retraits aux guichets automatiques à 28 %, tandis que les opérations de paiement de factures représentaient 15 %. En revanche, les clients des sociétés de paiement privilégient les factures à 70 %, tandis que les virements représentent 27 %.