Marruecos desarrolla su propio kit de diagnóstico de la COVID-19
La Fondation MAScIR, une institution de recherche et développement basée à Rabat (Maroc), a conçu le premier kit de diagnostic COVID-19 du pays. Le test a été testé et validé par des laboratoires nationaux (comme les Forces armées royales ou la Gendarmerie Rea) et internationaux (comme l'Institut Pasteur à Paris), selon l'agence de presse marocaine MAP.
La Fondation MAScIR (Fondation marocaine pour la science, l'innovation et la recherche avancées) a annoncé au début de la crise sanitaire provoquée par le COVID-19 qu'elle s'engageait à développer un test de diagnostic RT-PCR pour cet agent pathogène, qui a les caractéristiques d'être spécifique, très sensible, fiable et à un coût raisonnable, comme l'a indiqué l'institution dans un communiqué de presse recueilli par la MAP.
Une fois l'outil développé dans ses laboratoires de biologie médicale, MAScIR a soumis le test à une série de processus de validation dans des centres de référence biologiques et virologiques, tant au niveau national qu'international, ce qui a prouvé son efficacité et sa fiabilité, souligne MAScIR.
La Fondation a remercié les Forces armées royales, la Gendarmerie royale, l'Institut national d'hygiène et le CHU de Casablanca, qui ont participé activement aux essais du test développé, en ouvrant leurs laboratoires à Rabat, Casablanca, Marrakech et Meknès, selon la note recueillie par la MAP.
A l'issue des tests, le test développé par MAScIR a obtenu la validation des laboratoires agréés nationaux et étrangers, notamment des Forces armées royales et de la Gendarmerie royale, ainsi que de l'Institut Pasteur à Paris, le plaçant ainsi au même niveau que les tests utilisés au niveau international, indique le communiqué de presse émis par la fondation.
L'innovation pour lutter contre la pandémie
La réponse du Maroc au COVID-19 a été saluée par l'Union européenne pour sa rapidité et son efficacité. Le 13 mars, les frontières ont été fermées et l'entrée ou la sortie du pays empêchée, même les ressortissants de l'étranger n'ont pas été autorisés à revenir. Le 19 mars, l'état d'urgence a été déclaré et a été prolongé jusqu'au 10 juin.
Les autorités marocaines ont parié sur l'innovation pendant la pandémie, selon une publication récente de la société de conseil Oxford Business Group. Au cours de cette période, jusqu'à 400 000 nouveaux emplois ont été créés. Le secteur textile, qui emploie 185 000 personnes et représente 15 % du PIB industriel, a été utilisé pour fabriquer des masques. L'objectif était d'atteindre une production de cinq millions d'unités à la mi-avril.
Parallèlement à l'augmentation de la production, les chercheurs ont mis au point des solutions de soins de santé produites localement. Peu de temps après l'imposition de l'internement, l'Université internationale de Rabat a commencé à produire et à distribuer des masques aux hôpitaux, ainsi qu'à travailler au développement d'un type de masque plus durable. En avril, un groupe d'ingénieurs marocains de l'Université polytechnique Mohammed VI a annoncé le développement de deux appareils « 100 % marocains » : un respirateur artificiel et un thermomètre infrarouge.
Les approches numériques innovantes ont également joué un rôle important, notamment en termes d'échange d'informations. Le 30 mars, le ministère de la santé a lancé une application pour permettre aux médecins et au personnel médical de partager leurs stratégies et leur expertise. En parallèle, des ingénieurs, des entrepreneurs et des techniciens ont lancé une plateforme numérique appelée Ingénierie VS COVID19MAROC (Ingénierie contre Covid-19, Maroc), visant à partager les connaissances techniques et à soutenir les travailleurs clés par une ingénierie innovante. Enfin, la société franco-marocaine Dakibot a récemment mis à disposition un chatbot gratuit qui fournit des réponses automatiques en arabe marocain aux questions liées au coronavirus.
Le ministère de l'éducation a créé une plateforme d'apprentissage en ligne pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études, même si beaucoup d'entre eux ont encore des difficultés à accéder à ces ressources. En réponse à ces préoccupations, la télévision et la radio publiques programment également des contenus destinés aux étudiants. Pour faciliter le commerce, les procédures douanières peuvent désormais être traitées en ligne par l'intermédiaire de PortNet, un guichet unique pour les procédures de commerce extérieur.