Le Maroc et la Finlande signent des accords pour stimuler la transition énergétique
Leila Benali, ministre marocaine de la transition énergétique et du développement durable, a signé un accord avec Pekka Hyvönen, ambassadeur de Finlande au Royaume, pour réaliser des investissements liés à la transition énergétique. Le document signé marque une amélioration des relations diplomatiques entre les deux nations. Le potentiel du pays alaouite, grâce à ses ressources et à ses conditions climatiques, sera exploité par la Finlande pour développer de meilleures énergies renouvelables.
"Les investissements dans les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les systèmes énergétiques sont essentiels pour une société prospère. La Finlande a développé une forte expertise dans ces domaines et nous sommes heureux de commencer une coopération pratique avec le Maroc", a déclaré le ministre des affaires économiques et de l'emploi du pays balte, Mika Lintilä.
La Finlande va commencer à stimuler les investissements de ses entreprises au Maroc afin que des projets liés à l'efficacité énergétique puissent ensuite être réalisés. Le pays balte est particulièrement intéressé par la production d'hydrogène vert, un domaine dans lequel le Royaume du Maroc se concentre.
Plusieurs pays européens tels que la France, le Portugal et même l'Allemagne sont intéressés par la production de cette ressource énergétique, c'est pourquoi les accords pour la produire et l'exporter au Maroc sont de plus en plus populaires. La Finlande souhaite également profiter de cette situation et a l'intention d'inclure ce produit dans le mix énergétique de son pays, car il réduit considérablement l'empreinte carbone du pays.
La Finlande est déjà impliquée dans plusieurs projets de développement énergétique en Afrique et notamment au Maroc. Finnfund, une société financière finlandaise, est chargée de réaliser plusieurs projets depuis un certain temps et a déjà construit un certain nombre de petites installations d'énergie renouvelable. En outre, le pays a récemment annoncé que 118 millions d'euros étaient destinés au financement de projets éoliens en Afrique, qui seront prêtés par la Société financière internationale (SFI).
Le Maroc, pour sa part, est en bonne voie pour permettre au pays d'effectuer une transition énergétique complète, et participe depuis des années à toutes sortes de projets plus durables et respectueux de l'environnement. La production d'hydrogène vert est l'un des derniers projets qui s'inscrit dans le processus de décarbonisation de l'industrie afin d'émettre moins d'émissions de carbone et de respecter ainsi les accords fixés par les institutions mondiales.
Actuellement, TotalEnergies, une compagnie pétrolière française, étudie comment rendre ce projet possible et souhaite investir 9,4 milliards d'euros dans le Guelmin-Ued Noun, dans le sud du Royaume. Là-bas, le climat proche du désert du Sahara est l'environnement idéal pour commencer à développer le projet.
L'entreprise devrait s'installer sur une superficie de 170 000 hectares et, grâce à l'utilisation de l'énergie éolienne et solaire, sera en mesure de créer de l'hydrogène vert et, à son tour, 10 gigawatts qui alimenteront le réseau énergétique. Pour le créer, on utilisera l'énergie obtenue par ces deux secteurs et, grâce au processus d'électrolyse, l'eau sera décomposée en dioxygène et en hydrogène gazeux et on obtiendra la version la plus écologique de l'hydrogène.
L'hydrogène vert produit par le Maroc pourrait faire du pays un nouvel acteur potentiel de l'économie mondiale. Selon l'IRENA - l'Agence internationale pour les énergies renouvelables - le Royaume pourrait commencer à influencer les prix de cette nouvelle ressource énergétique.
Ce produit est l'une des alternatives les plus populaires de ces dernières années en raison du déclin du commerce du pétrole et de ses dérivés, et son utilisation permettra d'assurer un avenir de plus en plus durable et sûr. En outre, cette ressource est inépuisable par rapport à l'hydrogène normal obtenu par extraction à partir de gisements fossiles. D'ici 2050, l'IRENA prévoit que l'hydrogène vert représentera jusqu'à 12 % de la consommation énergétique mondiale.
Il convient de noter qu'il s'agit d'un projet très novateur et pionnier. Sa production améliorerait la qualité des pays qui recourent à son utilisation et serait en mesure de remplacer le pétrole et le gaz naturel.