Xlinks, la société en charge du projet, a lancé un appel d'offres pour sélectionner les marques qui réaliseront les études nécessaires à la réalisation du projet

Marruecos y Reino Unido avanzan en la construcción del cable submarino

PHOTO/SOCIAL NETWORKS - Nasser Bourita et James Clevery, ministre du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Bureau des affaires étrangères

Le câble électrique sous-marin qui reliera le Maroc et le sud du Royaume-Uni se rapproche de plus en plus de la réalité. La construction progresse et son achèvement renforcera les réseaux d'approvisionnement en énergie des deux pays. Xlinks, la société britannique chargée de réaliser le projet, a lancé un appel à d'autres entreprises pour l'aider à mettre en œuvre le plan. 

Selon Offshore Energy, une entreprise spécialisée dans l'énergie verte, la marque britannique souhaite attribuer un contrat pour étudier et enquêter sur les routes géophysiques, géotechniques et environnementales marines le long desquelles passera le pipeline de 3 800 km reliant les deux nations. La société choisie sera responsable de l'acquisition, du traitement, de la cartographie et de la production des données que le câble transportera.  

Xlinks signera un contrat couvrant tous les relevés géophysiques et hydrographiques, tant côtiers que marins, et contribuera à la cause à hauteur de 13 millions de livres. En outre, des études sur les munitions non explosées et des études géotechniques côtières et marines devront être réalisées. En outre, la marque gagnante aura également accès à des études benthiques côtières et en mer, à des forages géotechniques côtiers et utilisera des véhicules sous-marins télécommandés (ROV) pour la construction.  

Xlinks invite les entreprises intéressées à poser leur candidature le plus tôt possible. Les candidatures seront reçues jusqu'au 17 janvier 2020, et à partir de cette date, la marque britannique décidera quelle entreprise est la plus apte à réaliser ces études. Xlinks a annoncé que la durée de ce contrat sera de six mois, au cours desquels la société gagnante devra réaliser les études nécessaires, mais avec la condition que l'accord ne soit pas renouvelable.  

Le projet, qui reliera les îles britanniques et le pays alaouite, prévoit la construction de quatre câbles haute tension de 1,8 GW (gigawatt) qui seront installés le long de l'océan Atlantique, sur une distance de 3 800 kilomètres sous l'eau. Le projet, qui couvrira 8 % des besoins énergétiques du Royaume-Uni, contribuera à renforcer l'offre d'électricité verte et à organiser la transition énergétique

La construction sera achevée d'ici 2030. En outre, une centrale solaire et éolienne sera construite dans le Royaume, couvrant environ 1 500 kilomètres carrés. Ceux-ci devraient produire 7 GW d'énergie solaire et 3,5 GW d'énergie éolienne, qui seront exclusivement reliés au Royaume-Uni par une alimentation directe, même si des batteries de 20 GWh/5 GW seront installées au Maroc pour stocker l'énergie. Xlinks affirme que la création du câble permettra d'alimenter 7 millions de foyers sur les îles lorsqu'il sera opérationnel. 

Une fois terminé, le câble deviendra le plus grand conduit d'alimentation électrique du monde. L'intention de Xlinks est de produire de l'énergie renouvelable 24 heures sur 24, ce qui permettrait également au pays anglo-saxon de disposer de raccordements électriques sans avoir à poser le pied sur le sol européen.  

Le choix du Maroc n'est pas un hasard, car le Royaume est devenu un leader dans la production d'énergie renouvelable au cours des 10 dernières années. Les nombreux projets qui ont été construits dans la région sont des exemples d'innovation, comme le complexe Noor Ourzazate, le plus grand projet d'énergie solaire au monde. En outre, le climat et les conditions météorologiques en font un lieu idéal pour les entreprises, car même en hiver, il est possible de capter la lumière du soleil pendant 10 heures. Il convient également de noter que l'énergie éolienne captée dans le pays du Maghreb garantit aux projets d'énergie renouvelable une production adéquate tout au long de l'année. 

D'autre part, le Royaume-Uni réalise de grands exploits dans le secteur vert. Les îles démontrent leur engagement en faveur de l'absence d'émissions de carbone d'ici à 2050. À cette fin, elles ont été l'un des pays à réaliser une décarbonisation rapide de leur propre économie, conforme à toutes les exigences de l'accord de Paris sur le climat.