Le Maroc mise sur les trains à grande vitesse : Alstom attend les principaux appels d'offres
Les options d'expansion d'Alstom à Tanger dépendent du résultat de l'appel d'offres international lancé par l'ONCF et de la demande internationale dans le secteur.
Si elle remporte l'appel d'offres, la multinationale française spécialisée dans la production de trains à grande vitesse, Alstom, prévoit d'augmenter sa production au Maroc, l'un des 60 pays où elle est implantée. Dans ce cas, Alstom entamerait le processus de construction d'une nouvelle usine de production dans le port de Tanger Med.
Parmi les offres à approuver par l'ONCF figure un investissement de 1,6 milliard de dollars réparti en : 18 trains à grande vitesse pour un coût de 450 millions, 60 trains navettes express pour 432 millions, 40 trains interurbains pour 388 millions et 50 trains métropolitains pour 330 millions.
Par ailleurs, l'ONCF va lancer un appel d'offres pour la construction d'un tronçon de 375 km entre Kénitra, sur la côte nord-ouest, et Marrakech, au sud. Le projet, proposé en septembre, s'étendrait sur 36 à 64 kilomètres et traverserait les zones métropolitaines de Rabat-Sale, Casablanca et Marrakech.
Le Maroc travaille à la mise en place d'un système de production de trains d'ici 2025. Alstom verrait son investissement au Maroc comme un projet rentable en termes de futurs projets ferroviaires et de trains électriques. Rabat souhaite en effet étendre son réseau à grande vitesse de Casablanca à Marrakech et Agadir, et de Rabat à Fès et Meknès.
Le Maroc prévoit de développer un réseau de tramways dans les principales villes, d'étendre les liaisons ferroviaires avec d'autres régions et d'améliorer l'infrastructure ferroviaire en vue de la Coupe du monde de 2030, qui sera organisée conjointement avec l'Espagne et le Portugal.
Alstom, quant à elle, entend rivaliser avec d'autres entreprises intéressées pour obtenir des contrats de plusieurs millions de dollars qui pourraient faire avancer les projets d'extension et de modernisation du réseau à grande vitesse du pays.
Selon les experts, la décision reflète un moment positif dans les relations diplomatiques entre la France et le Maroc après la récente visite de ministres français dans le pays nord-africain, contribuant à donner un ton positif dans les affaires commerciales.