Le Maroc prévoit une nouvelle autoroute entre Tanger et Tétouan-Fnideq
Le réseau routier national marocain ne cesse de se développer. Avec plus de 1 800 kilomètres de routes à grande vitesse et 432 000 voitures circulant quotidiennement, le Maroc consolide sa position de pays le mieux connecté du continent. Avec plus de 180 ponts piétonniers et un poste de service tous les 100 kilomètres, les routes marocaines sont également parmi les plus accessibles et les plus sûres.
En quête d'une extension, le département de l'équipement, qui dépend du ministère marocain de l'Équipement et de l'Eau, envisage une nouvelle liaison reliant les villes de Tanger et de Tétouan-Fnideq, au nord du pays. Ce projet, déjà à l'étude, s'inscrira dans la vision de développement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, principal pôle industriel du pays.
Après les projets autoroutiers reliant Casablanca à Rabat, la capitale, et l'autoroute Béni Mellal-Bipole vers Fès-Meknès, l'administration alaouite renforcera encore l'offre routière. Ces deux routes faisaient partie d'un programme d'investissement de la Société nationale marocaine des autoroutes (ADM) dont le budget dépassait les 8 milliards de dirhams.
Outre la ville de Tanger, les villes adjacentes bénéficieront de la nouvelle infrastructure. « Dans le cadre du développement et de la modernisation du réseau national, le ministère de l'équipement et de l'eau œuvre à l'amélioration des conditions de déplacement des usagers à travers la mise en œuvre de plusieurs programmes ambitieux dont les axes principaux portent sur la sécurité et les besoins des usagers », explique le ministère dans un communiqué de presse.
Le projet s'inscrit dans le cadre de deux liaisons. La route reliera les sections de 40 kilomètres de l'autoroute Tanger-Tétouan à la section de 28 kilomètres de l'A6 reliant les villes de Tétouan et Fnideq (Castillejos).
« Les travaux d'ensemble nécessaires pour réaliser le meilleur aménagement possible doivent couvrir, de manière suffisamment détaillée, toutes les grandes questions que peuvent soulever de telles infrastructures : hiérarchisation des besoins et des objectifs, demande de trafic, accessibilité et connexion des métropoles et des grands centres, connexion avec le réseau routier et autoroutier, conditions de sécurité routière, développement économique et touristique, effets sur l'environnement », détaille le ministère.
La route est reliée au corridor méditerranéen de plus de 500 kilomètres qui longe la côte marocaine depuis la frontière avec l'Algérie à Ras Saidia jusqu'à la ville de Tanger. Avec une largeur de voie de plus de 2,5 mètres, la route à double voie pourra accueillir de gros camions et des remorques de marchandises. En outre, elle comporte plus de 70 kilomètres de voies d'entrée et de sortie.
En plus d'être moderne et sûre, la route offre plus de 200 kilomètres de vue sur la mer, traverse plus de 8 000 espaces hôteliers et facilite le transit de plus de 200 000 employés des 4 ports et des 7 villes touristiques qu'elle traverse. Le complexe routier est le plus grand du pays. Il traverse 3 régions, 9 provinces et 8 grandes villes du pays. L'un des premiers effets de l'achèvement du tronçon sera la réduction de 11 à 7 heures du temps de voyage entre Tanger et la ville frontalière de Saïdia.
La consultation du projet fournira des solutions plus appropriées en termes de conception, de coûts et de réponse aux besoins avec des études techniques, économiques et environnementales pertinentes. Cette nouvelle route cherchera à offrir de nouvelles opportunités pour le développement et la promotion d'une nouvelle liaison entre les populations voisines et d'un service routier moderne.
Selon la note du ministère, les études seront réalisées progressivement et porteront sur chaque sous-projet impliqué dans un tel projet. L'analyse multicritère comparera tous les scénarios possibles afin de sélectionner le plus approprié pour la future autoroute reliant les villes de Tanger et de Tétouan.
Le Maroc figure sur la prestigieuse liste des pays ayant les meilleures routes du monde. Selon le rapport Average Speed and Quality of Roads du Fonds monétaire international, le pays alaouite a été classé en 2022 au 16e rang des pays ayant la meilleure structure routière au monde.