Marruecos fortalece la cooperación económica con el Golfo
Parmi les priorités de l'actuel gouvernement marocain, la relance économique occupe une place de choix. Les effets de la pandémie de coronavirus ont eu un impact négatif sur l'économie du pays. Selon les données du Fonds monétaire international, le produit intérieur brut du Maroc a augmenté de 2,5 % en 2019 par rapport à l'année précédente. Toutefois, en 2020, en raison des conséquences de la COVID-19, le PIB a diminué de 7 %. Face à cette situation, Rabat a pris des mesures pour atténuer les conséquences de la pandémie, en stimulant des secteurs tels que le tourisme, le textile et l'industrie énergétique.
Sur le plan extérieur, le Royaume a renforcé son partenariat avec les grandes puissances économiques telles que la Chine. Les échanges avec le géant asiatique ont atteint un niveau record en 2021, avec 6 milliards de dollars. Les liens commerciaux du Maroc avec l'Union européenne sont également remarquables.
Dans le but de maintenir et de renforcer la coopération économique au niveau international, la ministre marocaine de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, s'est rendue en Arabie Saoudite et au Qatar pour rencontrer ses partenaires de la région du Golfe.
À Riyad, Alaoui a discuté avec son homologue saoudien, Mohammed Bin Abdullah Al-Jadaan, des mesures visant à renforcer la coopération dans les domaines économique et commercial. Selon les médias marocains, ils ont également discuté d'autres questions d'intérêt pour les ministères de l'économie des deux pays.
L'Arabie saoudite, l'un des principaux investisseurs au Maroc, entretient également de bonnes relations politiques avec le royaume alaouite. Riyad a exprimé "son soutien indéfectible à l'unité territoriale du Maroc", tandis que Rabat a soutenu le Royaume dans "la défense de sa stabilité, de son intégrité territoriale et de sa sécurité", et a salué "son initiative pour résoudre la crise au Yémen".
À cet égard, le Maroc a été l'un des premiers États à soutenir l'intervention saoudienne au Yémen contre les Houthis. Rabat a également mis des avions de chasse à la disposition de la coalition arabe pour combattre les rebelles. Rabat et Riyad adoptent également une position similaire vis-à-vis de l'Iran, avec lequel aucun des deux royaumes n'entretient de relations diplomatiques.
Toutefois, les relations entre Riyad et Rabat se sont considérablement refroidies en raison de la neutralité du Maroc vis-à-vis de la crise du Golfe de 2017, lorsque l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont imposé un blocus au Qatar, l'accusant de financer des groupes terroristes.
Doha est également la clé des relations commerciales de Rabat. C'est pourquoi la ministre Alaoui a également rencontré son homologue qatari, Ali bin Ahmed al-Kuwari. Au cours de la réunion, les deux parties ont présenté les moyens de renforcer les liens économiques entre les deux pays. Sur le plan politique, le Qatar soutient le plan marocain pour le Sahara, le considérant comme "une initiative constructive et une base pour toute solution réaliste", comme l'a déclaré son représentant aux Nations unies en octobre dernier.
Le voyage de Alaoui dans le golfe Persique intervient quelques jours seulement après une réunion télématique entre Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, et Nayef Falah Al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG). Au cours du sommet, Al-Hajraf a réitéré le soutien des pays de la région au Sahara marocain et à la "défense territoriale" du Royaume alaouite.