Le Maroc soutient le secteur des transports avec une nouvelle aide au carburant
Le gouvernement du Maroc a décidé de soutenir ses citoyens avec une nouvelle aide pour maintenir l'économie locale en marche et ainsi éviter une augmentation de l'inflation. Avec cette mesure, qui entrera en vigueur en septembre, l'Administration espère réduire l'impact de la hausse des hydrocarbures.
Après plusieurs demandes d'associations dédiées au secteur des transports, le Ministre des Transports et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, a décrété, avec son équipe, d'accorder un soutien exceptionnel aux transporteurs.
L'année dernière, le gouvernement a accordé une aide similaire dont ont bénéficié plus de 180 000 transporteurs de tout le pays. Les ressources ont été allouées en 10 tranches avec un coût total pour l'Administration de 5.000 millions de dirhams.
La mesure affectera à la fois les secteurs du transport de marchandises et de passagers. Ces derniers ont été inclus après la pression qu'ils ont exercée de la part de la guilde des chauffeurs de taxi en publiant un communiqué de presse conjoint dans lequel ils demandaient à l'Exécutif de réfléchir également aux mesures. Parmi les organisations représentées dans la déclaration figurent la Coordination Nationale des Organes Représentatifs du Secteur des Taxis, composée de syndicats affiliés à l'UGTM, l'UMT, le CDT, l'UNTM, la CGT et l'ODT.
Le transport de passagers a tenu à informer le gouvernement que, puisque les chauffeurs de taxi n'ont pas augmenté leurs tarifs par solidarité, les mesures de soutien aux prix des carburants peuvent les aider afin que la situation ne reste pas dans un état critique, car actuellement les prix du diesel et de l'essence ne tombent pas en dessous de la barrière de 13 et 15 dirhams par litre, respectivement.
L'objectif de la guilde des transports avec la lettre est de demander une mesure qui restera en vigueur jusqu'à ce que le prix du carburant ne descende pas en dessous de 10 dirhams le litre. Cette demande est due au fait que depuis mars de l'année dernière, le prix du carburant n'a jamais été inférieur à 11 dirhams.
D'autre part, le secteur du transport de marchandises réclame l'existence d'un “diesel professionnel”. Le secrétaire général de l'union nationale du secteur du transport routier de marchandises, Mustapha Karkouri, affilié à l'UNTM, déclare que "ces hausses des prix du carburant ne font qu'affaiblir un secteur qui était déjà en "mauvaise posture" depuis sa libéralisation en 2003”.
Karkouri souligne que les transporteurs routiers sont les plus touchés par la hausse des prix du carburant, bien que leur secteur connaisse déjà une offre excédentaire par rapport à la demande. Il souligne que ce secteur est composé à 90% de très petites entreprises, ce qui lui donne raison.
Le syndicaliste affirme que pour améliorer la situation actuelle, il est nécessaire de continuer à subventionner les transporteurs jusqu'à ce qu'il y ait du “diesel professionnel”, tout comme il en existe un pour les pêcheurs. Karkouri demande également un plafonnement des prix des carburants, notamment à la lumière de la récente déclaration du rapporteur général du Conseil de la concurrence selon laquelle les services d'enquête du Conseil estiment disposer d'éléments suffisants pour prouver que 9 entreprises ont eu un comportement anticoncurrentiel dans la fourniture et le stockage de diesel et d'essence sur le marché de la distribution.