Le Maroc va investir 815 millions d'euros pour étendre son réseau gazier et renforcer ses connexions avec l'Europe
Le Maroc fait un nouveau pas vers l'indépendance énergétique grâce à un investissement de plus de 815 millions d'euros qui servira à faire avancer la réalisation du projet de gazoduc le plus important du pays, le gazoduc Maghreb-Europe.
C'est ce qu'a annoncé la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, lors d'une session parlementaire au cours de laquelle elle a détaillé les modalités de l'investissement, en réponse à une question orale sur le développement du secteur du gaz naturel à la Chambre des représentants. « Plus de 23 institutions gouvernementales travaillent en totale synergie et avec un engagement sans faille pour renforcer la souveraineté énergétique nationale », a déclaré la ministre.
Le budget annoncé par la ministre comprend la rénovation des infrastructures jugées stratégiques qui relieront le terminal de Nador West Med au GME, ainsi que l'extension de plus de 120 kilomètres qui permettra de relier les centres économiques de Mohammedia et Kénitra. Les premiers travaux devraient être achevés avant le 23 juillet.
Sur les 815 millions d'euros, 213 seront consacrés à la rénovation des installations proches du port de Nador West Med, et 602 millions aux connexions avec les villes de Mohammedia et Kénitra. « Il n'est pas possible de donner un véritable élan à la recherche scientifique axée sur les énergies renouvelables sans un financement durable », a ajouté Leila Benali.
Toutefois, cet investissement n'est pas le seul qui contribuera à l'essor des infrastructures gazières du pays. En collaboration avec le ministère de l'Équipement de l'eau et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable, le ministère de la Transition énergétique dispose d'un budget national de plus de 11 milliards d'euros que le Maroc consacre à l'objectif de produire 52 % de son énergie à partir de sources renouvelables d'ici 2030.
« Le programme vise à accroître l'utilisation du gaz naturel comme source d'énergie de transition à faible teneur en carbone qui contribue à l'intégration des énergies renouvelables et garantit la flexibilité et la stabilité du réseau électrique », a-t-elle conclu.
Enfin, ce projet devrait ajouter plus de 15 GW d'énergie au réseau électrique national, dont 85 %, soit environ 13 GW, seront produits à partir d'énergies renouvelables.
En outre, les terminaux de gaz naturel devraient transporter 500 millions de mètres cubes de gaz, soit l'équivalent de 45 % de la consommation annuelle du pays. Cela signifie que le Maroc disposera de plus de la moitié de son GNL pour l'exportation, une étape importante qui pourrait renforcer les liens du pays nord-africain avec l'Europe, dont les besoins en GNL augmentent chaque année.