La ministra de Economía e Industria israelí visita Marruecos para estrechar lazos económicos
Orna Barbivay, ministre israélienne de l'économie, a atterri à Rabat dimanche dernier pour développer son plan de coopération économique entre les deux pays. Nadia Fettha Alaoui, ministre marocaine de l'économie et des finances, a profité de la rencontre avec Barbivay pour saluer les progrès réalisés entre les deux pays.
Fettha a également souligné l'importance des accords négociés entre les deux ministères en matière d'investissement, de fiscalité et de coopération douanière. Il a exprimé son désir de continuer à travailler avec le ministre israélien pour parvenir à "la promotion des relations commerciales entre les opérateurs économiques des deux pays et explorer les opportunités d'investissement offertes par le Maroc".
Pour sa part, Barbivay a salué l'évolution constante des relations bilatérales et a réaffirmé la volonté du gouvernement israélien d'établir un partenariat stratégique avec le Royaume. Ce partenariat vise à "donner une dynamique constructive et durable" à leurs relations économiques.
Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du budget marocain, était présent à la réunion, ainsi que d'autres responsables du ministère marocain de l'économie et des finances et du ministère israélien de l'économie et de l'industrie. Le ministre prévoit également de se rendre à Casablanca et à Marrakech pour visiter plusieurs industries israéliennes.
Suite à la rencontre avec Fettha, le responsable israélien a signé lundi un accord de coopération avec Ryad Mezzour, ministre marocain de l'Industrie et du Commerce. L'accord fera passer le niveau annuel de leurs échanges de 131 millions de dollars à 500 millions de dollars au cours des cinq prochaines années.
Mezzour précise qu'elle vise à "intensifier les possibilités de coopération industrielle et commerciale [...] et ne constitue qu'une première étape sur le chemin". Cela permettra non seulement de créer des zones industrielles sur le sol alaouite, mais aussi d'organiser des visites d'entreprises et des sommets d'affaires.
L'industrie 4.0, l'agroalimentaire, les dispositifs médicaux, les énergies renouvelables et les technologies de l'eau sont quelques-uns des domaines sur lesquels se concentrera la nouvelle collaboration Maroc-Israël. Barbivay a évoqué les liens culturels et humains forts que partagent les deux nations.
Les échanges commerciaux actuels s'élèvent à 131 millions de dollars. La ministre de l'économie et de l'industrie juge ce chiffre insuffisant et affirme qu'ils devraient rapidement atteindre 500 millions de dollars par an. Elle a également reconnu le rôle commercial important du Maroc avec l'Europe et l'Afrique.
Au cours de cette visite, l'intention d'Israël de faire tout son possible pour éliminer toute barrière économique avec le pays africain a été clairement exprimée. Le nouvel accord signé vise, entre autres, à faciliter la participation à des réunions économiques et à partager les connaissances en matière de recherche et de technologie.
Il vise également à créer des zones industrielles qui permettront une collaboration non seulement entre les deux pays, mais aussi avec les États-Unis dans le secteur du commerce et des investissements. La ministre israélienne assure qu'avec cet accord, ils vont "réaliser le potentiel économique latent" et renforcer la "coopération technologique", tout en rapprochant les peuples.
La visite d'Orna Barbivay s'ajoute à la liste des réunions que les responsables des deux pays ont tenues ces derniers mois. En novembre dernier, Benny Gantz, le ministre israélien de la défense, a rencontré Abdellatif Loudiyi, le ministre marocain de la défense, lors d'une réunion au cours de laquelle le Royaume a présenté ses besoins en matière de sécurité et de défense au gouvernement israélien.
Au cours de la visite, Gantz et Loudiyi ont signé un pacte de 500 millions de dollars en vertu duquel l'État juif fournira au Maroc le système avancé Barak MX. Ce système de défense aérienne se caractérise par sa capacité à se protéger contre les missiles et les drones.
Rabat et Tel-Aviv ont repris leurs relations dans le sillage des accords d'Abraham promus par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump. Ils ont donc signé un protocole d'accord en décembre 2020 dans le domaine de la finance et de l'investissement.