Mohammed Jaouad Arsalane : « L'organisation de la Coupe du monde de football 2030 entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal permet de créer de multiples opportunités commerciales »
La CGEM est la voix du secteur entrepreneurial marocain auprès des interlocuteurs sociaux et des institutions. Elle représente plus de 90 000 affiliés, dont 95 % sont des petites et moyennes entreprises. Atalayar a interviewé Mohammed Jaouad Arsalane, représentant de la CGEM dans le nord du Maroc.
Le Maroc est l'invité d'honneur du salon IMEX Madrid 2025. Que représente pour l'organisation que vous représentez le fait d'avoir l'occasion de vous présenter aux entrepreneurs espagnols et de promouvoir les relations commerciales ?
La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima que je représente bénéficie d'une situation privilégiée, tant par sa géolocalisation que par sa proximité avec l'Espagne. Nous faisons des affaires avec l'Espagne depuis plusieurs décennies, car les avantages sont innombrables : la facilité de la langue et la proximité de deux cultures assez similaires. C'est pour nous l'occasion de mettre encore plus en valeur notre région, qui est très accessible pour faire des affaires, très stable et qui offre de nombreuses opportunités et facilités aux entreprises espagnoles qui souhaitent s'y installer.
Le Maroc accueille déjà plus d'un millier d'entreprises espagnoles avec des investissements supérieurs à 2 milliards d'euros. Plus de 20 000 emplois ont été créés dans des secteurs stratégiques. Que peut-on faire pour améliorer encore cette relation entre deux partenaires commerciaux aussi importants que l'Espagne et le Maroc ?
Je tiens à rappeler que l'Espagne est actuellement notre premier fournisseur et notre premier client et, comme vous l'avez dit, elle investit encore plus : elle est passée de la sixième à la quatrième place. Les relations entre l'Espagne et notre pays ne cessent de s'améliorer, grâce aux excellentes relations qui existent entre les deux pays, tant sur le plan politique que sur celui de l'éducation, de la culture et dans d'autres domaines. Nous nous efforçons de faciliter encore davantage le dialogue entre les entreprises qui souhaitent s'implanter au Maroc et les institutions existantes. Il existe par exemple la Chambre de commerce, qui peut également grandement faciliter l'implantation de ces entreprises dans le nord du Maroc. L'objectif est donc de créer un climat commercial très favorable aux entreprises espagnoles qui souhaitent s'implanter dans notre région.
Quel rôle jouent les avantages fiscaux importants, la nouvelle Charte de l'investissement et l'activité des centres régionaux d'investissement comme celui de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ?
Un rôle très important. Tout comme les infrastructures qui sont d'une grande aide, telles que le port de Tanger Med ou le train à grande vitesse qui relie Casablanca, la capitale économique du Maroc, en deux heures. De plus, la coorganisation de la Coupe du monde de football 2030 entre nous, vous et le Portugal permet de créer de multiples opportunités commerciales. De grands groupes espagnols investissent dans la construction d'usines de dessalement d'eau de mer, ainsi que dans toutes les infrastructures et méga-infrastructures qui verront le jour dans les prochaines années pour préparer cette Coupe du monde 2030.
Comme vous le dites, cette Coupe du monde va justement être un tournant pour aller de l'avant. Il va falloir construire de nombreuses infrastructures, des stades, des moyens de communication pour accueillir les milliers de supporters qui vont se déplacer pour assister aux matchs. Cela va-t-il être une vitrine très importante pour le Maroc ?
Oui, oui, une vitrine pour le Maroc, mais aussi une opportunité pour les entreprises qui souhaitent investir dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Il existe de nombreuses facilités que nous avons déjà testées pendant de nombreuses années et qui ont porté leurs fruits. Pour toute entreprise espagnole qui souhaite investir dans le nord du Maroc, c'est beaucoup plus facile aujourd'hui qu'il y a 30 ou 40 ans. Avec tous les avantages qui existent aujourd'hui, il faut profiter de ces méga-contrats et des nouvelles opportunités qui vont se créer et qui ont déjà été créées pour investir dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.