Naturgy et Sonatrach parviennent à un accord sur leurs contrats de gaz

Dans le cadre de la visite officielle conduite par le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, en Algérie, le président de Naturgy, Francisco Reynés (qui faisait partie de la délégation commerciale accompagnant la délégation du gouvernement espagnol), et le président et directeur de Sonatrach, Toufik Hakkar, se sont rencontrés à Alger après avoir signé la révision des conditions commerciales des contrats de fourniture de gaz des deux sociétés.

L'accord sur ces modifications renforce l'alliance entre Naturgy et Sonatrach, dont les relations commerciales remontent à 1970 et qui partagent également une participation dans le gazoduc Medgaz, qui relie les deux pays, avec respectivement 49 % et 51 % de l'ensemble des actions. 

Lors de cette réunion, les deux dirigeants ont exposé d'autres possibilités de coopération future entre les deux entités et ont discuté des meilleurs moyens de développer leurs relations commerciales.  

A l'occasion de cette réunion, Toufik Hakkar a expliqué que « l'industrie pétrolière et gazière a été fortement touchée par la pandémie du COVID-19 » et que « Sonatrach surmonte, en étroite collaboration avec ses clients, les effets de cette pandémie sur les activités commerciales ». « L'accord conclu entre Sonatrach et Naturgy reflète le caractère stratégique de la relation de confiance à long terme qui les unit et avec laquelle ils entendent consolider leur position sur le marché espagnol », a déclaré le président et membre du conseil d'administration de la société algérienne au sujet du dernier accord conclu.

Pour sa part, Francisco Reynés a souligné la volonté de maintenir longtemps le lien entre les deux sociétés. « Cet accord montre la volonté de Sonatrach et de Naturgy de poursuivre leur partenariat à long terme, qui a débuté il y a plusieurs décennies. Cette alliance stratégique est essentielle à l'approvisionnement en gaz compétitif et sûr du marché espagnol, et donc au développement économique et social des deux pays ». Le président de Naturgy a souligné ce jeudi que l'accord conclu avec la Sonatrach algérienne, qui révise les contrats d'achat de gaz, est une bonne nouvelle car il rend ces contrats flexibles et adaptés au marché. 

Lors d'une rencontre avec la presse avant le conclave économique à Alger à l'occasion de la visite officielle en Algérie du président espagnol Pedro Sánchez, Reynés a défini cet accord comme un « pas en avant » qui permet de continuer à avoir le gaz comme source d'énergie « compatible » avec la transition écologique, à laquelle sa société, a-t-il souligné, est engagée. 

En outre, il a expliqué que le nouveau contrat, qui s'étend jusqu'en 2030, permet l'approvisionnement par pipeline, ce qui est « beaucoup plus stable » et donne une « valeur ajoutée ».

Il a également souligné que cet accord ne doit pas seulement être apprécié d'un point de vue économique, mais aussi comme une « excellente nouvelle » dans les relations bilatérales entre l'Espagne et l'Algérie. 

Il n'a pas voulu donner beaucoup de détails sur l'accord afin de préserver la confidentialité, mais a assuré qu'il garantit une offre à des prix compétitifs qui profitent à la fois aux ménages et à l'industrie. Cela est possible parce que le contrat est flexible et « s'adapte aux conditions du marché ». 

L'accord entre Naturgy et Sonatrach, qui a été signalé à la Commission nationale du marché boursier (CNMV), a été conclu lors de la visite officielle de Pedro Sánchez dans ce pays d'Afrique du Nord, accompagné d'un groupe d'hommes d'affaires espagnols, dont Reynés lui-même.

Lors d'une conversation informelle avec la presse, Reynés a insisté sur le fait que le nouveau contrat est bon pour l'Espagne car il garantit une source d'approvisionnement stable et donne plus de sécurité d'approvisionnement. Et il a assuré qu'il ne va pas à l'encontre de la transition énergétique, mais au contraire la consolide, car le gaz naturel est une source beaucoup plus écologique que les autres combustibles. 

Le président de Naturgy a également reconnu que les voyages officiels comme cette visite de Sánchez en Algérie sont toujours « révulsifs » pour les entreprises qui les aident à accélérer et à conclure des accords, comme cela s'est produit à cette occasion. Il a également déclaré que l'exécutif espagnol, quel qu'il soit, a toujours apporté une aide importante à cet égard.