Oracle établit un nouveau centre de R&D au Maroc
Ghita Mezzour, ministre déléguée marocaine chargée de la Transition numérique, a annoncé la signature d'un accord avec le géant américain de la technologie Oracle pour le lancement d'un centre de recherche et de développement en Afrique.
Après avoir signé l'accord dans les locaux d'Oracle, la ministre marocaine a souligné que ce centre est le « premier du genre en Afrique », selon Morocco World News.
Mezzour a assuré que cet accord créera plus de 1 000 emplois pour les Marocains spécialisés dans les technologies de l'information. « Ils développeront des solutions d'intelligence artificielle et de cloud computing, entre autres, pour accélérer le développement des technologies de pointe d'Oracle qui aident à résoudre les défis des clients dans le monde entier », a déclaré Mezzour.
La ministre a souligné que cet accord s'inscrit dans la vision du roi Mohammed VI, qui cherche à encourager les jeunes Marocains à faire preuve d'innovation, renforçant ainsi la position du Royaume en tant que « hub pour les investissements productifs ».
La PDG d'Oracle, Safra Catz, a également souligné la pertinence du nouveau centre, notant que le hub existant à Casablanca « a déjà joué un rôle clé dans la création de percées techniques, l'amélioration de la cybersécurité et la fourniture de nouvelles capacités d'IA ayant un impact ».
De même, Catz a souligné l'importance d'étendre la présence de la R&D au Maroc, soulignant à cet égard que la société peut « tirer davantage parti de son vaste réservoir de talents pour accélérer le développement de solutions qui aident les clients mondiaux à développer leurs activités et à gagner dans leurs industries. »
L'accord intervient à un moment où le Maroc cherche à stimuler et à promouvoir son secteur technologique, en particulier dans l'épopée de l'IA.
En mars dernier, les Nations unies ont adopté leur première résolution sur l'IA, présentée à l'Assemblée générale par le Maroc et les États-Unis.
Cette résolution vise à promouvoir des systèmes d'IA sûrs et fiables, ainsi qu'à combler les écarts entre les nations dans le domaine de l'IA et d'autres domaines numériques.
Malgré l'intérêt international pour l'IA, plusieurs voix ont mis en garde contre les risques de cette transition numérique. En effet, une étude récente publiée par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle suggère que la plupart des professionnels marocains ne sont pas préparés à s'adapter rapidement à l'IA.