Le redressement de l'industrie pétrolière libyenne, conjugué à la deuxième vague de la pandémie en Europe, a pesé sur les prix du pétrole cette semaine

La production de pétrole de la Libye augmente de 270 000 barils par jour

PHOTO/REUTERS - Vue d'ensemble des pipelines du terminal pétrolier de Zueitina, à l'ouest de Benghazi

La production de pétrole en Libye a augmenté de 270.000 barils par jour, a déclaré une source locale à Reuters jeudi. La fin du blocus imposé à l'industrie pétrolière ordonné par le maréchal Jalifa Haftar, qui domine l'est de la Libye, a permis à cette nation nord-africaine, membre de l'OPEP, d'augmenter sa capacité d'exportation. La compagnie pétrolière nationale, NOC, avait déjà annoncé qu'elle s'attendait à ce que la production passe à 260 000 barils par jour cette semaine. Cette augmentation de la production en Libye, ajoutée à la deuxième vague de la pandémie qui se déroule en Europe, a pesé sur les prix du baril, qui cette semaine encore se situent autour de 40 dollars l'unité.  

Le blocus, qui a débuté en janvier, a fait chuter le pompage de la Libye d'environ 1,2 million de barils par jour à seulement 100 000. L'activité d'exportation de trois terminaux pétroliers libyens, tels que Hariga, Zueitina et Brega, s'est considérablement développée. Brega devrait exporter trois cargaisons de 600 000 barils en octobre, selon un calendrier de chargement dont dispose Reuters. 

A Zueitina, trois pétroliers devraient charger du brut Bu Attifel au cours des dix prochains jours pour la compagnie pétrolière autrichienne OMV, l'espagnol Repsol et l'italien Saras, selon un agent maritime local. Cependant, les données ont montré que Shell a annulé la réservation provisoire du navire Amoureux pour le chargement dans le port. A Hariga, Unipec, la branche commerciale du chinois Sinpoec, a déjà chargé 2 millions de barils de pétrole brut Mesla et Sarir à bord des pétroliers Delta Hellas et Marlin Shikoku. Les deux pétroliers indiquent Singapour comme leur destination, selon Refinitiv. Les exportations aux terminaux pétroliers d'Es Sider et de Ras Lanuf en Libye n'ont pas encore repris. Le CNO a assuré qu'il ne reprendra les exportations qu'à partir des ports où les militants ont quitté leurs positions.