Le pays omanais atteint des chiffres remarquables dans son produit intérieur brut et stimule l'économie du pays par des canaux alternatifs au pétrole

Le secteur non pétrolier d'Oman stimule la croissance économique et confirme les attentes des analystes

PHOTO/REUTERS - Le sultan d'Oman, Haitham bin Tareq al Said

Le produit intérieur brut (PIB) d'Oman connaîtra une croissance significative cette année, les prévisions des analystes étant confirmées par le développement des activités non pétrolières dans le pays. Alors que l'on s'inquiète de l'impact du ralentissement économique mondial sur le commerce des combustibles fossiles, l'essor des secteurs non pétroliers a joué un rôle déterminant dans la relance de l'économie omanaise. 

Selon les données publiées par le Centre de statistiques du gouvernement et rapportées par l'agence de presse officielle d'Oman, le pays du Golfe a connu une croissance remarquable de 7,4 % au cours du premier trimestre de cette année par rapport à l'année précédente. Cette croissance s'est traduite par un PIB de 10,4 milliards de riyals (26,9 milliards de dollars).

PHOTO/ARCHIVE - Banque de développement d'Oman, Mascate

Comme le rapporte Al-Arab, le Centre de statistiques a souligné la contribution significative des activités non pétrolières, qui ont augmenté de 6,7 % entre janvier et mars, pour un montant de plus de 7 milliards de riyals (18,1 milliards de dollars). Les activités industrielles ont augmenté de 4,6 %, tandis que les activités agricoles, forestières et de pêche ont augmenté de 8,4 %. En outre, les activités de services ont enregistré une croissance remarquable de 7,4 %. 

En revanche, les activités pétrolières ont augmenté de 6,1 %, atteignant 3,58 trillions de riyals (9,26 milliards de dollars) à la fin du premier trimestre 2023. Les activités liées au pétrole brut ont augmenté de 6 % en glissement annuel, tandis que les activités liées au gaz naturel ont enregistré un taux de croissance de 6,5 %. 

La Banque mondiale avait précédemment prévu une croissance de 1,5 % pour l'économie omanaise cette année, une révision à la baisse par rapport à sa précédente projection de janvier 2023, qui prévoyait une expansion de 2,4 %. 

PHOTO/ARCHIVE - La Banque mondiale

La croissance remarquable de 4,3 % du PIB réel en 2022 est principalement due à l'expansion significative de la production du secteur des hydrocarbures. 

Toutefois, les experts sont prudents quant aux pressions potentielles sur les recettes dans les pays du Golfe, y compris Oman, en raison des réductions de la production de pétrole qui ont commencé en mai 2023 et devraient se poursuivre jusqu'à la fin de 2024. 

Malgré ces défis, le gouvernement omanais a dégagé un excédent budgétaire de 1,35 milliard de dollars au cours des quatre premiers mois de l'année, grâce à une augmentation de 4 % des recettes. Les recettes pétrolières et gazières ont représenté environ 72 % des recettes totales du pays, s'élevant à 3,2 trillions de riyals (8,3 milliards de dollars) entre le début de l'année et la fin du mois d'avril. 

Grâce à des recettes pétrolières exceptionnelles et à des mesures d'assainissement budgétaire, les positions budgétaire et extérieure d'Oman se sont nettement améliorées. Après des années de déficits, le solde budgétaire s'est transformé en un excédent de 7,5 % du PIB en 2022. 

En outre, lors d'une récente visite à Mascate, les experts du FMI ont exprimé leur confiance dans le fait qu'Oman continuerait à dégager des excédents à moyen terme, principalement grâce aux recettes pétrolières et à des mesures efficaces en matière de finances publiques. L'équipe de la mission a salué la baisse de la dette de l'administration centrale en pourcentage du PIB, qui est passée de 61,3 % en 2021 à 40 % à la fin de l'année dernière, grâce à des recettes pétrolières exceptionnelles pour le remboursement de la dette.

AFP/MANDEL NGAN - Le sceau du Fonds monétaire international (FMI) est visible à l'extérieur d'un bâtiment du siège à Washington, DC

 

En outre, la dette des entreprises publiques en pourcentage du PIB a diminué de 40,7 % en 2021 à 28,8 % l'année dernière, grâce au désinvestissement, à l'amélioration des performances et au remboursement de la dette.  

À la fin de 2022, les réserves de change de la Banque centrale d'Oman atteignaient 17,6 milliards de dollars, couvrant ainsi près de cinq mois d'importations prévues. Cela démontre la solidité de la position financière du pays et sa capacité à relever les défis économiques. 

À l'avenir, l'accent mis par Oman sur la diversification de son économie, la promotion des secteurs non pétroliers et la mise en œuvre de réformes structurelles sera crucial pour soutenir la croissance économique et atténuer les risques.