Mokhlis El Idrissi, PDG de Valoris Capital, indique que le projet Enolis représentera un investissement d'un milliard de dirhams

Valoris Capital lance un fonds pour promouvoir l'autoproduction d'électricité moyenne tension

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Mokhlis Elidrissi

Le Maroc continue d'accroître son portefeuille d'investissements dans les énergies vertes. Valoris Capital a lancé un projet sous le nom de Valoris Alternative Investments Fund (VAIF) qui vise à "promouvoir l'autoproduction d'électricité de moyenne tension pour les entreprises industrielles et agricoles marocaines". Ce modèle d'affaires s'appuie sur le principe du tiers investisseur, c'est-à-dire que Valoris se charge d'investir, d'exploiter et de commercialiser les actifs énergétiques avant de les vendre à ses clients.

Valoris - société mère de la filiale Valoris Capital - lance ainsi son deuxième fonds en moins de deux ans. Déjà en 2022, elle s'était concentrée sur les PME avec le Valoris Equity Fund, son premier fonds d'investissement qui a clôturé à 300 millions de dirhams - un peu plus de 27 millions d'euros - et maintient un objectif de 800 millions de dirhams pour l'année prochaine.

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Mokhlis Elidrissi

Selon le PDG de Valoris Capital, Mokhlis El Idrissi, la société cherche à "contribuer à la véritable stratégie de développement d'une économie compétitive, mais faible en termes d'émissions". Il souligne également l'essor actuel des énergies vertes, qui sont surtout promues par le royaume marocain. C'est pourquoi ils ont fixé un capital cible de 550 millions de dirhams - 50 millions d'euros - pour ce nouveau fonds, qui aura un investissement d'un milliard - 91,4 millions d'euros -.

Valoris Capital vise à créer une infrastructure d'une capacité de 120 MWc (mégawatt crête), qui permettrait d'économiser 120 000 kilotonnes de CO2 par an. Pour ce faire, elle dispose de plusieurs investisseurs, dont des organismes de pension, une banque et des OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières). De plus, comme il ne s'agit pas d'un fonds de capital-investissement, le sous-jacent permet de réaliser des bénéfices à court terme, sans devoir attendre la fin de la vie du fonds.

Siège d'Attijariwafa Bank à Casablanca (Maroc) - PHOTO/ATTIJARIWAFA BANK

Celui-ci, en particulier, a une durée prévue de 14 ans et, en outre, est également soutenu par des contrats à moyen et long terme. El Idrissi précise que "le client ne se préoccupe pas des aspects techniques, il transfère la gestion matérielle de cette infrastructure, c'est-à-dire la maintenance et l'exploitation, en échange d'un contrat de service allant de 6 à 14 ans". Cette section est vraiment importante car elle permet de maintenir la capacité d'endettement, l'une des préoccupations majeures dans le pays en raison du niveau d'endettement de nombreuses entreprises au Maroc aujourd'hui.