Lors de son discours au Forum de coopération économique Asie-Pacifique

Xi Jinping défend le multilatéralisme contre le protectionnisme

PHOTO/ Nazri Rapaai/Malasia Departamento de Información vía AP - Le président chinois Xi Jinping s'exprimant lors d'une réunion virtuelle dans le cadre des Dialogues des dirigeants de l'APEC 2020, avant le sommet des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Kuala Lumpur, en Malaisie, le jeudi 19 novembre 2020

Jeudi, le président chinois Xi Jinping a défendu avec passion l'ouverture économique et le multilatéralisme contre le protectionnisme des autres pays afin d'assurer la reprise économique après la pandémie de COVID-19. 

"Le protectionnisme et l'unilatéralisme se développent. Mais la Chine n'a pas cessé de s'ouvrir. En fait, nous avons pris de nouvelles mesures dans nos politiques pour ouvrir encore plus le pays", a déclaré le dirigeant chinois lors de son discours au forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), organisé cette année par la Malaisie, mais pratiquement célébré par la pandémie. 

Le président, qui a participé à une session avant le sommet des dirigeants de vendredi, a exclu que la Chine se "déconnecte" du reste des économies mondiales et a critiqué le fait que le protectionnisme, l'intimidation et les réactions négatives à la mondialisation économique "ajoutent du risque et de l'incertitude à l'économie mondiale".

"La Chine est fortement intégrée dans l'économie mondiale et le système international. Nous n'inverserons pas notre cours ou n'irons pas à l'encontre de notre tendance historique en nous déconnectant ou en formant un petit cercle pour exclure les autres. L'ouverture permet à un pays d'avancer et l'isolement le ralentit", a-t-il averti. 
 

Le message de Xi se heurte aux mesures protectionnistes prises aux États-Unis par Donald Trump, également invité au sommet, bien qu'il n'ait pas encore confirmé officiellement s'il fera un discours ce vendredi. 

Le dirigeant chinois a souligné que pendant la pandémie COVID-19, la Chine a placé "la population et la vie au-dessus de tout", et a passé en revue les réalisations économiques de son pays, qu'il veut faire passer à une nouvelle étape de développement dès l'année prochaine pour construire "un pays socialiste moderne". 

Il a expliqué que cette nouvelle phase sera basée sur l'expansion de la demande intérieure, le développement scientifique et technologique et l'approfondissement des réformes pour dynamiser le marché.

La Chine a gagné en influence dans la région avec la signature dimanche dernier du Partenariat économique régional global (PREG), le plus grand accord de libre-échange au monde, qui inclut également le Japon, la Corée du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les dix pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE). 

Le forum de l'APEC, fondé en 1989, représente 60 % du PIB mondial, plus de la moitié du commerce mondial, constitue un marché de quelque 2,85 milliards de consommateurs (40 % de la population mondiale) et vise à établir une zone de libre-échange entre les 21 économies membres.

Les économies qui composent l'APEC sont l'Australie, le Brunei Darussalam, le Canada, le Chili, la Chine, la Corée du Sud, Hong Kong, l'Indonésie, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, les Philippines, la Russie, Singapour, Taïwan, la Thaïlande, les États-Unis et le Vietnam.