Les dispositifs 5G pourraient interférer avec les écrans des avions
Les dispositifs 5G pourraient interférer avec le fonctionnement des altimètres, c'est-à-dire l'indicateur contrôlé par le pilote qui est chargé de mesurer la distance entre l'avion et le sol, selon les autorités françaises de l'aviation civile. Il est donc recommandé d'éteindre les téléphones portables dotés de cette technologie ou, à tout le moins, de les laisser en mode avion.
"L'utilisation de dispositifs 5G à bord des avions pourrait générer des risques d'interférences conduisant à de possibles erreurs dans les mesures d'altitude", a déclaré le porte-parole de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) dans un communiqué rapporté par l'AFP.
De l'agence, il a été ajouté que "l'interférence du signal par une onde de fréquence proche et de puissance comparable ou supérieure à celle des radioaltimètres", provoquerait des erreurs dans l'indicateur "particulièrement critique pendant les phases d'atterrissage". L'administration française a publié la semaine dernière un bulletin sur ce sujet, destiné aux opérateurs aériens, les informant de la feuille de route à suivre dans ces cas.
Tous les mobiles 5G devront dorénavant être éteints ou en mode avion. En outre, en cas de perturbation de l'indicateur, "les équipages doivent informer le prestataire de services de la circulation aérienne afin que ce dernier puisse prendre les mesures opérationnelles nécessaires et alerter l'autorité de contrôle ainsi que le gestionnaire de l'aéroport".
Ces mesures étaient une condition préalable pour la grande majorité des vols, principalement au moment du décollage et de l'atterrissage de l'avion. Les générations précédentes de réseaux mobiles interfèrent avec les équipements de navigation et de communication à bord des avions ; cependant, certains vols ont commencé à permettre l'utilisation de téléphones portables et ont même des mâts à bord pour permettre aux passagers de passer des appels.
Pour l'instant, l'agence restreint l'utilisation de ces informations. Bien qu'elle ait déclaré qu'elle continuera à surveiller les signaux des stations de base 5G, ainsi qu'à tester leur impact sur les vols. La DGAC a également déclaré qu'elle a "défini les conditions de déploiement des antennes 5G sur le territoire afin de maîtriser ces risques de brouillage des systèmes embarqués lors des phases d'atterrissage sur les aéroports français".
L'agence limite également la puissance des émissions des plus de 8 500 antennes 5G déployées sur le territoire français. "Pour les 123 autres aéroports du territoire, la surveillance des antennes déployées à proximité est effectuée en étroite coordination avec l'Agence nationale des fréquences (ANFR) avec des moyens d'action renforcés qui permettent d'agir rapidement" en cas d'alerte aux perturbations, a souligné cette semaine l'administration française.
La technologie 5G utilise des fréquences plus élevées que les réseaux actuels, ce qui permet de connecter plus d'appareils et à une vitesse plus élevée que son prédécesseur. Toutefois, ces derniers nécessitent davantage de points de connexion.