Un nouveau rapport publié par le Haut Commissariat au Plan du Maroc souligne le haut niveau de connectivité dont bénéficient actuellement les entreprises marocaines

Les entreprises marocaines augmentent leur niveau d'intégration des nouvelles technologies

AFP/FADEL SENNA - Laboratoire du centre de formation informatique "1337" dans la ville de Khouribga, au centre du Maroc.

La crise provoquée par le coronavirus (COVID-19) a obligé les entreprises du monde entier à s'adapter et à faire face à la nouvelle situation en intégrant de nouvelles formes de communication. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) du Maroc a publié un rapport montrant l'état d'intégration de l'informatique par les entités marocaines.

Le rapport montre qu'en 2019, les taux d'accès des petites et moyennes entreprises ont atteint plus de 95 % et ceux des grandes entreprises 99,5 %. De son côté, le HCP a mené deux enquêtes avant et après la pandémie pour évaluer comment le niveau d'intégration des nouvelles technologies (TIC) dans les entreprises marocaines a évolué. 

Les TIC sont principalement utilisées pour l'échange de courriers électroniques entre les entreprises. Les autres fonctions telles que l'édition de fichiers et de documents restent rares et seulement 59% des entités marocaines utilisent des logiciels professionnels spécialisés

Bien qu'elle figure parmi les trois premiers pays africains disposant des plus grands réseaux internet, Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme administrative, estime que le chemin à parcourir pour atteindre un niveau de numérisation plus élevé est encore long. Elle a également souligné les récentes réalisations de la délégation marocaine en matière d'informatisation de l'administration

Le Maroc s'attache à améliorer l'accès à l'internet et, à cette fin, l'Agence marocaine de développement numérique a lancé une plateforme numérique qui relie les institutions publiques. Cette plateforme vise à faciliter les démarches administratives des citoyens en facilitant l'échange d'informations entre différents établissements et entreprises.

Ces dernières années, le gouvernement marocain a lancé trois projets de numérisation, dont le dernier (Maroc Digital 2020), selon l'UNESCO, visait à réaliser "50% des procédures administratives en ligne, réduire de 50% le fossé d'accès au numérique, former plus de 15 000 informaticiens au Maroc et 20% des PME équipées et connectées à Internet". 

En plus de promouvoir l'utilisation des TIC dans le secteur des affaires, le pays africain cherche à améliorer sa communauté scientifique en intégrant les technologies les plus récentes et les plus avancées. L'université polytechnique Mohammed VI a créé en 2021 l'African SuperComputing Center (ASCC), un centre de données doté du superordinateur le plus rapide et le plus puissant d'Afrique.

L'ASCC a reçu le soutien de l'Université de Cambridge et des sociétés Dell et Intel pour lancer le superordinateur. Le superordinateur vise à résoudre un certain nombre de problèmes universitaires, commerciaux et industriels sur le continent. En outre, elle cherche à rendre les outils de recherche "ouverts aux chercheurs, universitaires et entrepreneurs africains".

Les efforts du Maroc ont été reconnus par des organisations internationales telles que la Banque européenne d'investissement et la Banque mondiale. En 2020, la Banque mondiale a offert au gouvernement marocain une aide de 500 millions de dollars pour continuer à travailler sur le développement technologique. Cette subvention financière s'inscrit dans le cadre du programme Politiques de développement pour l'inclusion financière et numérique (DPF).