Ils rejoignent les six autres personnes arrêtées pour djihadisme depuis l'escalade de la guerre de Gaza

14 islamistes radicaux présumés arrêtés dans plusieurs provinces espagnoles

PHOTO/FILE - Fuerzas antiterroristas españolas

La police nationale a arrêté 14 personnes soupçonnées d'être liées au terrorisme djihadiste. L'enquête, ouverte depuis des mois et toujours en cours, a donné lieu à un macro-raid orchestré par le Commissariat général aux renseignements (CGI) de la police nationale. L'opération s'est déroulée dans plusieurs villes espagnoles : sept personnes ont été arrêtées à Barcelone, une à Lérida, une à Malaga, deux à Gipuzkoa, deux à Valence et une à Logroño.

Les détenus, d'origine pakistanaise, auraient été radicalisés et adhéreraient à une interprétation fondamentaliste du Coran, selon des sources policières consultées par El País. En attendant que les 14 soient traduits devant la justice, on ne connaît pas plus de détails sur l'enquête menée par le juge de l'Audience nationale, Joaquín Gadea.

Plusieurs opérations de police ont déjà eu lieu depuis l'escalade de la violence à Gaza entre Israël et les terroristes du Hamas. C'est l'une des raisons - en plus des nombreux attentats terroristes qui ont eu lieu dans les villes européennes ces dernières semaines - qui ont conduit à une alerte terroriste de niveau quatre (sur cinq). En fait, de nombreux pays voisins sont déjà passés au niveau d'alerte le plus élevé, une possibilité qui n'est nullement exclue en Espagne.

Le 27 octobre déjà, la police de Malaga a arrêté Kamal Afoullah, un citoyen belge d'origine marocaine âgé de 51 ans, lié à l'auteur de l'attentat djihadiste de Bruxelles, Abdesalem Lassoued. L'attaque de ce dernier a coûté la vie à deux supporters suédois qui se trouvaient dans la capitale pour assister au match Belgique-Suède, qui a été annulé en raison de l'acte terroriste.

L'Europe tente de se prémunir contre cette série d'attentats et l'Espagne a fait un grand pas en avant avec cette opération qui pourrait avoir d'autres cibles dans son viseur. La montée des tensions sur le Vieux Continent crée de nouveaux foyers de radicalisation, comme l'a révélé l'arrestation le 20 octobre par le CGI de quatre jeunes hommes dans les villes de Huetor-Tajar (Grenade), Cubelles (Barcelone), Madrid et Tolède. Dans ce cas, les personnes arrêtées sont accusées "d'auto-éducation à des fins terroristes, d'endoctrinement de tiers et d'apologie du terrorisme".

Pour toutes ces raisons, l'Espagne, bien qu'elle n'ait pas relevé le niveau d'alerte terroriste à cinq, a pris des mesures supplémentaires dans le cadre du niveau quatre. Elle a renforcé "les mesures de sécurité dans certains points particulièrement sensibles du territoire national et les mesures antiterroristes des forces et corps de sécurité de l'État".

Cette décision a été prise à la suite de la réunion de la Commission d'évaluation de la menace terroriste présidée par le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui s'est tenue au milieu du mois dernier. Il convient de rappeler qu'au niveau 4 de la menace terroriste, ces réunions ont lieu toutes les semaines, de sorte qu'un changement du niveau d'alerte à court terme n'est pas exclu.