António Guterres appelle au respect de la démocratie en Guinée-Bissau
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé aujourd'hui au "plein respect des institutions démocratiques" en Guinée-Bissau, peu après qu'il soit apparu qu'une tentative de coup d'État a eu lieu dans ce pays africain.
Dans une déclaration publiée à New York, Guterres s'est dit " profondément préoccupé " par les nouvelles en provenance de Bissau, où l'on ignore si les putschistes ont pris le pouvoir.
Le porte-parole du secrétaire général, Farhan Haq, a déclaré par la suite que la réaction immédiate de Guterres montre l'engagement de l'ONU en faveur de la démocratie et contre ce que Guterres a précédemment appelé une "épidémie de coups d'État" sur le continent africain, où au moins cinq coups d'État réussis ont déjà eu lieu depuis le début de 2021.
Concernant la dernière en date, qui s'est déroulée la semaine dernière au Burkina Faso, le représentant spécial des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Annadif Mahamat Saleh, vient d'achever une mission à Ouagadougou, qu'il a effectuée ces derniers jours avec les ministres des affaires étrangères de la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Le porte-parole a indiqué que Saleh a pu rencontrer le président déchu, Roch Marc Christian Kabore, "qui se porte bien", ainsi que les nouvelles autorités issues du coup d'État, auxquelles il a demandé la libération inconditionnelle de Kabore et le retour à l'ordre constitutionnel.
La semaine dernière, la CEDEAO a suspendu l'adhésion du Burkina Faso. Aujourd'hui, elle a condamné la tentative de coup d'État à Bissau et déclaré que les militaires sont "responsables de l'intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres du gouvernement".