Azoulay: “El sur del Mediterráneo es indispensable para el futuro de Europa”
L'espace de dialogue promu par le Secrétariat général pour l'action extérieure du gouvernement régional d'Andalousie en collaboration avec la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée a servi à analyser la situation actuelle entre le Maroc et l'Espagne. Après le thème principal, la politique européenne de voisinage, plusieurs intervenants ont discuté de ces liens importants au sein du partenariat euro-méditerranéen.
André Azoulay, conseiller pour les affaires économiques et financières du Roi Mohammed VI et co-président de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a participé à ce débat sur le voisinage européen. Azoulay a qualifié le sud de la Méditerranée d'"espace vital pour l'Europe et indispensable pour l'avenir de l'Europe". Le co-président de la Fondation des Trois Cultures a souligné l'importance de la dimension euro-méditerranéenne dans l'agenda de l'Union européenne. Cependant, Azoulay estime que cet espace s'est "quelque peu évaporé ces dernières années et a cessé d'être une priorité" pour l'Europe.
Malgré cela, le conseiller royal reste attaché à "toutes les promesses et ambitions du processus de Barcelone", un projet de coopération entre pays méditerranéens lancé en 1995. "Nous rêvons tous de créer un plus grand consensus entre les deux rives de la Méditerranée autour d'un destin commun et d'une solidarité capable d'affronter toutes les difficultés", a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que cette région "est menacée par certaines attitudes et crises".
Azoulay s'est déclarée satisfaite de l'événement organisé à la Fondation Trois Cultures, un espace destiné à promouvoir la compréhension et le dialogue entre les différentes cultures de la Méditerranée et qui "unit le Maroc et l'Espagne". Il a d'ailleurs souligné le rôle des deux pays dans la région méditerranéenne. "Continuons sur la voie de l'écriture et de la refonte de l'esprit du processus de Barcelone afin de renforcer ce partenariat privilégié entre les deux rives de la Méditerranée", a-t-il déclaré. "Cette union est une bonne chose pour le Sud et une priorité pour le Nord. Ni le nord ni le sud de la Méditerranée ne pourront éviter cette réalité géographique, économique, diplomatique et stratégique pour le bien commun", a ajouté le coprésident de la Fondation des Trois Cultures.
En conclusion, Azoulay a affirmé que le gouvernement régional andalou, le gouvernement marocain, les peuples espagnol et marocain resteront "attentifs et défendront toujours toute initiative susceptible de renforcer tous les espoirs de la conférence de Barcelone".
Elías Bendodo Benasayag, ministre de la Présidence, de l'Administration publique et de l'Intérieur de la Junta de Andalucía, a ensuite pris la parole. Bendodo a exprimé sa gratitude à tous les participants, en soulignant la présence d'Azoulay. Dans ce sens, il a souligné la "coopération intense entre le Maroc et l'Andalousie", un exemple de partenariat transfrontalier et de bon voisinage européen. "Le gouvernement d'Andalousie est conscient de l'importance stratégique et commerciale de relations plus étroites avec le Maroc", a déclaré Bendodo. Il a également souligné que l'actuel gouvernement andalou a "renforcé cette collaboration".
"Le Maroc et l'Andalousie partagent une histoire commune, nous avons un présent avec des défis à partager et un avenir plein de coopération. L'Andalousie et le Maroc s'entendent bien et veulent continuer à s'entendre de mieux en mieux", a souligné Bendodo. Le ministre régional a également souligné le rôle de la Fondation des Trois Cultures dans ce partenariat. En outre, dans le but de continuer à renforcer ces liens, Bendodo a annoncé les Prix méditerranéens, qui récompenseront les bonnes pratiques en faveur du dialogue et de la paix. "L'objectif est de reconnaître le travail des personnes et des institutions qui contribuent à promouvoir le dialogue interculturel et religieux dans la région méditerranéenne", a-t-il expliqué.
Nourdine Mouati, responsable des projets de coopération entre l'Espagne et le Maroc, a également participé au séminaire. "Nous sommes ici pour défendre ce voisinage méridional, pour que l'Europe regarde plus que jamais vers le sud", a-t-il déclaré au début de son discours. Comme Azoulau, Mouati a fait référence au processus de Barcelone, une étape importante dans le voisinage méditerranéen. Il a également rappelé le printemps arabe de 2011, un événement qui, selon les mots de Mouati, a "perturbé ce partenariat". Dans ce sens, l'expert en coopération a fait allusion à la bonne situation du Maroc par rapport aux autres pays de la région. "Parmi les 10 pays du voisinage sud de l'Europe, le Maroc a pu surmonter le cataclysme de 2011 grâce à la clairvoyance de Mohammed VI", a-t-il rappelé.
D'autre part, il a insisté sur le rôle de l'Espagne et du Maroc dans le cadre de la politique européenne de voisinage vers le sud. Selon Mouati, "les relations hispano-marocaines n'ont jamais été aussi bonnes", malgré la récente crise entre les deux pays à propos de l'entrée du leader du Front Polisario en Espagne. "Au cours des dix dernières années, les relations économiques ont connu le plus grand développement. L'intégration des chaînes de valeur entre l'Espagne et le Maroc est très importante", a souligné l'expert.
Mouati a également fait allusion au rôle du Maroc et de l'Espagne dans le conflit israélo-palestinien, l'un des principaux défis auxquels est confrontée la région méditerranéenne. Rabat, par le biais de la Commission Al Quds, qui travaille avec les deux parties, et Madrid, suite à la Conférence de Paix de 1992, sont deux acteurs fondamentaux dans ce conflit. Il a également rappelé le rôle clé de la Fondation Trois Cultures dans ce dossier. D'autre part, en ce qui concerne Israël, il a expliqué que le Maroc a maintenu des liens avec l'Etat hébreu depuis de nombreuses années à travers la communauté juive d'origine marocaine.
Enfin, il a réaffirmé le rôle de l'Espagne et du Maroc dans le partenariat euro-méditerranéen. "Nous devons diriger le processus euro-méditerranéen", a-t-il répété.