Blinken dévoile sa nouvelle stratégie américaine pour la région en Afrique du Sud
Au milieu de sa deuxième tournée diplomatique, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a présenté la nouvelle stratégie de la Maison Blanche pour l'Afrique subsaharienne, une région que Blinken a qualifiée de "force géopolitique majeure" alors que la Russie et la Chine continuent de faire des incursions sur le continent.
Selon Blinken, la nouvelle stratégie est "motivée par la reconnaissance du fait que l'Afrique est une force géopolitique" qui "a façonné notre passé" et continue "à façonner notre présent et façonnera notre avenir". Par ailleurs, tentant de minimiser le fait que les États-Unis ont décidé de revisiter le continent pour la deuxième fois la même année, M. Blinken a déclaré que "les États-Unis ne dicteront pas à l'Afrique ou à quiconque les décisions à prendre. Le droit de prendre ces décisions appartient aux Africains et aux Africains seuls".
En ce qui concerne les problèmes de sécurité sur le continent, le secrétaire d'État a déclaré que la solution ne réside pas dans "Wagner ou tout autre type de mercenaires", mais dans "la création de forces de défense plus efficaces qui respectent les droits des personnes, ainsi que dans la lutte contre la marginalisation qui pousse de nombreuses personnes à rejoindre les groupes armés".
De même, le diplomate américain a une nouvelle fois condamné l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie et a déploré le fait que ce conflit ait aggravé la situation économique du continent, ce qui a entraîné une hausse des prix des aliments et des engrais, ainsi que l'arrêt des exportations de matières premières.
Pour cette raison, le diplomate américain a insisté sur l'intérêt du gouvernement de Biden à protéger la souveraineté de l'Ukraine et, par conséquent, à essayer d'éviter de nouvelles agressions territoriales contre d'autres pays qui pourraient subir des attaques russes.
Selon la Maison Blanche, la nouvelle stratégie américaine dans la région reposera sur quatre piliers, dont la souveraineté et l'indépendance des pays africains, la promotion et la défense de la démocratie, l'adaptation de l'Afrique à la crise climatique et la relance économique après la pandémie de COVID-19.
Parallèlement, Washington a de nouveau critiqué la présence de la Chine en Afrique dans le cadre de sa stratégie "One Belt, One Road". Dans ce plan, la Chine vise à étendre son influence économique sur le continent africain par le biais d'accords commerciaux, ce qui accroît considérablement l'influence économique et politique de la Chine.
Ainsi, dans le texte publié par la Maison Blanche, les Etats-Unis ont critiqué la Chine comme une puissance qui utilise l'Afrique "comme une arène majeure pour défier l'ordre international fondé sur des règles, promouvoir ses propres intérêts commerciaux et géopolitiques, saper la transparence et l'ouverture, et affaiblir les relations des Etats-Unis avec les peuples et les gouvernements africains".
En ce qui concerne l'avenir, Blinken a expliqué que les États-Unis souhaitent "une véritable relation" avec l'Afrique dans laquelle Washington "offre un choix" et n'impose pas un "choix obligatoire", faisant référence à la Chine et à la Russie.
Le fait que le continent représentera un quart de la population mondiale d'ici 2050 et qu'il soit très riche en espaces naturels signifie que, pour Blinken, l'Afrique "représente l'avenir", ce qui encouragera les investissements futurs des États-Unis.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.