Blinken réitère le soutien des États-Unis à Israël et accuse le Hamas d'utiliser la population civile comme bouclier humain
Israël entre dans son sixième jour de guerre contre le Hamas. Le bilan de l'assaut brutal du groupe terroriste dépasse désormais les 1 300 morts, alors que l'armée de l'air israélienne continue de frapper des cibles du Hamas et d'autres milices dans la bande de Gaza. Selon les Forces de défense israéliennes (FDI), 6 000 bombes ont été larguées dans l'enclave palestinienne, pour un poids total de 4 000 tonnes d'explosifs.
Ces attaques ont permis d'éliminer de nombreux terroristes et de détruire les infrastructures du Hamas, mais elles aggravent également la crise humanitaire dont souffre Gaza depuis des années. C'est pourquoi l'Égypte a accepté d'ouvrir un corridor humanitaire, mais le Hamas a rejeté cette proposition en la qualifiant d'"évacuation" de l'enclave, ont déclaré des sources de sécurité égyptiennes à l'agence de presse EFE.
Le Hamas a été accusé à plusieurs reprises d'utiliser les civils de Gaza comme boucliers humains et d'utiliser l'aide occidentale pour acheter ou fabriquer des armes. Conscients de cette situation, des pays comme l'Allemagne ont déjà suspendu une partie de leur aide aux territoires palestiniens. A l'inverse, Berlin a offert une aide militaire à Israël ou une assistance pour soigner les blessés.
"En ce moment, il n'y a qu'une seule place pour l'Allemagne : la place à côté d'Israël", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz devant le Bundestag. "Notre propre histoire, notre responsabilité découlant de l'Holocauste, fait de la défense de la sécurité de l'État d'Israël une priorité pour nous", a-t-il ajouté. Dans son discours, M. Scholz a également fustigé l'Iran et le silence "honteux" du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui, peu après les commentaires du dirigeant allemand, a condamné la violence contre les civils "des deux côtés".
M. Scholz s'est également fermement opposé aux manifestations de soutien au Hamas organisées dans le monde entier. Il a donc annoncé que les autorités allemandes interdiraient de telles activités.
M. Blinken compare les massacres du Hamas aux "heures les plus sombres de l'histoire juive"
Israël bénéficie d'un soutien important de la part de la communauté internationale, en particulier de l'Occident. Son allié historique, les États-Unis, a également réitéré son soutien inconditionnel par l'intermédiaire de son secrétaire d'État, Antony Blinken. Le chef de la diplomatie américaine s'est rendu en Israël pour rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres hauts responsables du gouvernement responsables gouvernementaux.
Antony Blinken a assuré ce jeudi que les civils de Gaza ne sont pas la cible des attaques israéliennes et a accusé le Hamas de les utiliser comme "boucliers humains" contre les bombardements israéliens. "Le Hamas continue d'utiliser des civils comme boucliers humains, ce qui n'est pas nouveau, ce qu'il a toujours fait, mettant intentionnellement les civils en danger pour se protéger", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Tel Aviv. Blinken a déclaré que cela rend la lutte contre le Hamas « plus compliquée », mais a souligné que les civils de Gaza « ne sont pas la cible des opérations israéliennes ».
Le chef de la diplomatie américaine, en visite en Israël en signe de solidarité, a révélé que lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il avait discuté "des moyens de répondre aux besoins humanitaires de la population de Gaza pendant qu'Israël mène son opération de sécurité légitime". Tous deux ont exploré la possibilité d’ouvrir des couloirs sûrs afin que les Gazaouis qui le souhaitent puissent quitter la bande de Gaza, une question que Blinken a déclaré qu’il aborderait dans les prochains jours avec d’autres autorités de la région.
Le secrétaire d'État a expliqué que les Israéliens lui ont montré des images dures de l'attaque du Hamas samedi dernier dans le sud d'Israël, montrant un bébé abattu, des soldats décapités et des jeunes brûlés vifs alors qu'ils s'enfuyaient, entre autres horreurs. Le haut diplomate a conclu que la seule explication d'un tel massacre est "le mal pur" de ce groupe islamiste palestinien.
Le président américain Joe Biden a promis à Israël tout le soutien nécessaire pour combattre le Hamas dans cette nouvelle guerre. Au moins 25 Américains ont été tués dans l'attaque du Hamas.
"Tant que les États-Unis existeront, nous serons à vos côtés", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Netanyahu. "Je suis ici non seulement en tant que secrétaire d'État américain, mais aussi en tant que juif", a ajouté M. Blinken, déplorant que les massacres perpétrés par le Hamas rappellent les "heures les plus sombres de l'histoire juive", telles que l'Holocauste. Au cours de son voyage dans la région, le secrétaire d'État rencontrera également en Jordanie le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le roi de Jordanie, Abdallah II.
Outre M. Blinken, le ministre britannique des affaires étrangères, James Cleverly, s'est également rendu en Israël, où il a visité les zones méridionales touchées par l'attaque du Hamas.
Nouveau cabinet de guerre israélien
La visite de M. Blinken intervient peu après qu'Israël a annoncé la formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par M. Netanyahu, le principal chef de l'opposition et ancien ministre de la défense, Benny Gantz, et l'actuel ministre de la défense, Yoav Gallant. Le principal leader de l'opposition, Yair Lapid - ancien premier ministre - a également été invité à rejoindre le cabinet, mais il a décliné l'invitation.
Ce nouveau gouvernement s'occupera exclusivement des activités et des mesures liées à la guerre actuelle. À cet égard, comme le rapporte le Times of Israel, les FDI ont intensifié les préparatifs en vue d'une offensive terrestre dans la bande de Gaza. L'armée a également indiqué qu'il y avait des signes que le Hamas se préparait à un conflit prolongé avec Israël.
Lors de la présentation de ce nouvel exécutif de guerre, M. Gallant a promis d'en finir avec le Hamas, qu'il a accusé de la "pire attaque terroriste que le monde ait jamais connue". Le ministre de la défense a également rencontré par vidéoconférence ses homologues de l'OTAN, à qui il a décrit les massacres du Hamas. "Nous poursuivrons jusqu'au dernier homme dont les mains sont tachées du sang de nos enfants", a-t-il souligné.