Le Brésil adopte la carte complète du Maroc avec le Sahara pendant sa présidence du G20
Avec l'inclusion de l'ensemble du territoire marocain sur la carte officielle, y compris le Sahara occidental, le Brésil confirme l'importance du pays nord-africain sur la scène mondiale.
Quel meilleur contexte pour réaffirmer le soutien du Brésil au plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental que la réunion des 20 économies les plus puissantes du monde (G20) ? La carte établie par l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE) et présentée par le président brésilien Lula da Silva intègre la région du Sahara occidental dans la géographie du Maroc.
Selon le site officiel de l'Institut brésilien de géographie et de statistique, « la publication de cette carte mondiale représente une opportunité pour le Brésil de se positionner de manière unique sur la scène internationale, dans le cadre de sa présidence du G20 ».
Les relations historiques entre le Maroc et le Brésil ont commencé avec la reconnaissance par Rabat de l'indépendance du Brésil en 1890.
Le géant américain a réitéré à maintes reprises son soutien aux efforts de l'ONU pour parvenir à une solution politique et mutuellement acceptable à la question du Sahara, conformément aux résolutions pertinentes, dans le cadre de l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc en 2007.
Aujourd'hui, dans le cadre de la présidence du G20, le Brésil, dans un geste non seulement envers le Maroc, mais aussi envers l'Afrique, a inclus l'Union africaine (UA) aux côtés de l'Union européenne (UE) et des 19 économies les plus puissantes du monde.
En incluant le Maroc, dont les frontières sont pleinement reconnues, le Brésil montre qu'il soutient fermement le développement, la croissance et, surtout, qu'il reconnaît l'importance de l'Afrique pour le monde, aujourd'hui et à long terme.
L'avenir du monde dépend d'une Afrique solide qui pèse dans le contexte mondial. Avec plus de 25 % de la population âgée de 18 à 25 ans en 2030, l'Afrique aura le plus grand nombre de jeunes en âge de travailler qui, avec une bonne formation et un accès aux ressources, peuvent faire du continent un géant à tous les niveaux.
Dans le contexte local, cette décision est le signe que le Maroc est un acteur important de la diplomatie africaine, européenne et américaine, en particulier parmi les pays dits du Sud, où son rôle est parmi les plus importants dans deux missions spécifiques : la paix et le progrès en Afrique.
Selon l'IBGE, « la production de ce planisphère est une opportunité pour le Brésil de se positionner de manière unique sur la scène internationale, dans la lignée de sa présidence du G20 ».
Ce geste du Brésil souligne le renforcement des liens entre l'Amérique du Sud et le Maroc. Cette même région dans laquelle le roi du Maroc, Mohammed VI, a déployé de grands efforts pour consolider des relations qui, pour l'un comme pour l'autre, revêtent un caractère fondamental pour promouvoir de nouvelles routes commerciales stratégiques au niveau mondial. Des routes qui, depuis 2017, se sont progressivement multipliées. Il s'agit notamment de la connexion aérienne entre Casablanca et São Paulo annoncée en juillet dernier.
Avec une forte croissance des échanges de phosphates et d'engrais, les liaisons commerciales affichent chaque année des chiffres meilleurs que les précédents, à l'exception des années de la pandémie de COVID.
En mettant l'accent sur la sécurité alimentaire, les gouvernements des deux pays ont développé des canaux solides pour l'échange de produits et d'expertise. Parmi les principaux accords, citons celui conclu lors de la dernière édition du Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM), qui a formalisé un plan d'action ouvrant le marché brésilien aux agrumes marocains. En matière de sécurité, Rabat et Brasilia ont signé des accords militaires et de sécurité.